À quelques jours de la double confrontation Cameroun–Algérie les 23 et 28 octobre 2025 comptant pour les éliminatoires de la CAN Féminine 2026, la rédaction de Laura Dave Média a contacté certains journalistes sportifs ce mardi 21 octobre 2025. Ils partagent leurs analyses sur la présence des joueuses locales dans la liste de Jean-Baptiste Bisseck et sur les objectifs liés à ces sélections.
Une sélection et tournée vers l’avenir
Pour Sidik Lombardi, journaliste sportif à MSI, le sélectionneur camerounais fait preuve de clairvoyance.
« Personnellement, je pense que le choix du coach Bisseck est judicieux. En effet, depuis son arrivée à la tête des Lionnes Indomptables, il a clairement exprimé sa volonté de rajeunir l’équipe. Certaines joueuses ne feront probablement plus partie du groupe après cette Coupe d’Afrique des Nations. Il est donc nécessaire de préparer la relève, et cela passe par l’intégration de jeunes talents évoluant dans le championnat local. » Selon lui, cette approche traduit une réelle volonté de valoriser le championnat national , notamment la Super Ligue féminine, parmi les plus compétitives du continent. Une reconnaissance qui, selon Lombardi, crée une émulation entre les expatriées et les locales et offre une plateforme de visibilité à celles qui rêvent d’endosser un jour le maillot vert-rouge-jaune.

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Des jeunes pousses à la conquête du haut niveau
Pour Pamela Njoya, journaliste sportive à RSI, cette convocation n’est pas une surprise mais un signal fort.
« Le coach Bisseck a toujours eu cette habitude de convoquer entre cinq et six joueuses du championnat local, parfois même en surclassant certaines. Cette fois-ci, toutefois, il y a quelque chose d’original : il a appelé deux joueuses issues de clubs régionaux, pas très connus. Ce sont des profils d’avenir, des talents prometteurs. » La journaliste y voit une stratégie à long terme le simple fait d’intégrer ces jeunes joueuses la tanière leur permet de découvrir le vestiaire des seniors, d’apprendre auprès de cadres comme Aboudi Onguéné ou Ajara Njoya. Elle rappelle que des joueuses comme Naomi Eto’o ou les sœurs Ndzana ont suivi le même parcours avant de briller à l’étranger.

Entre contraintes et ambitions
Emmanuel Mirabeau Mahop, journaliste à Canal 2 International, partage cette analyse tout en soulignant les limites du contexte.
« Depuis son arrivée, Jean-Baptiste Bisseck a exprimé sa volonté de rajeunir et de restructurer l’équipe. Certaines joueuses ne feront plus partie du groupe après cette CAN, il est nécessaire de préparer la relève. Cette démarche traduit la volonté du sélectionneur de valoriser le championnat local, notamment la Super Ligue féminine.» Toutefois, il tempère cet enthousiasme les cinq locales sur vingt-cinq, c’est peu, mais c’est compréhensible dans le contexte actuel. Le championnat ne se joue pas, et il faut reconnaître qu’il est difficile pour des joueuses sans rythme de rivaliser avec celles qui évoluent en Europe ou en Asie.

Une vision pour un futur prometteur
Les journalistes s’accordent sur la volonté du sélectionneur de combiner expérience et renouveau. Son choix d’intégrer des joueuses locales, même en nombre réduit, s’inscrit dans une logique de reconstruction.
Les matchs contre l’Algérie seront un test pour évaluer la cohésion du groupe et mesurer l’impact de cette ouverture.
William Nlep





