La gastronomie africaine a le vent en poupe au sein de la communauté internationale. Apres le couscous d’Afrique du nord et le ceebu jën sénégalais (lire tchieboudieun), l’Attiéké d’Afrique, plat traditionnel ivoirien vient de faire son entrée au panthéon l’Unesco. Ce qui porte à 3 le nombre de mets africain inscrits au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Son inscription a été décidée lors de la 19e session ordinaire de l’institution mondiale qui se tient depuis le début du mois de décembre 2024, au Paraguay.
L’Afrique, une richesse culinaire reconnue
L’Afrique est un continent où la cuisine raconte des histoires, tisse des liens et perpétue des traditions. Depuis des siècles, chacun de ses plats est un miroir des identités culturelles, des coutumes et des savoir-faire transmis de génération en génération. En inscrivant les mets africains au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, le monde reconnaît non seulement leur importance gastronomique, mais aussi leur rôle dans le maintien de la cohésion sociale et de l’héritage collectif.
Les 3 mets africains déjà au panthéon
- L’attiéké
Spécialité de la Côte d’Ivoire, l’attiéké est une semoule de manioc fermentée, légère et savoureuse. Officiellement Inscrit en 2024, c’est un mets souvent accompagné de poisson grillé ou de viande en sauce, et se consomme aussi bien lors de fêtes que dans la vie quotidienne. Symbole d’unité et de partage, l’attiéké est désormais reconnu comme un trésor culturel mondial.
- Le Ceebu Jën (Tchiéboudiene)
Originaire du Sénégal, précisément de la ville de Saint-Louis, le Ceebu Jën ou « thiebou dieune » est un riz au poisson magnifiquement assaisonné, souvent accompagné de légumes comme le manioc, les carottes et le chou. Inscrit en 2021, il incarne l’identité culinaire sénégalaise et occupe une place centrale dans les grandes célébrations du pays. Il est même souvent considéré comme le plat par excellence de l’hospitalité légendaire du Sénégal, la Teranga.
- Le couscous
Inscrit en 2020, le couscous est un plat ancestral partagé par plusieurs pays d’Afrique du Nord, notamment l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie. Ce mets, préparé à base de semoule de blé ou de mil, est agrémenté de légumes, de viande ou de poisson. Au-delà de son goût exquis, il est le symbole d’une hospitalité traditionnelle et de rassemblements familiaux chaleureux.
Ces reconnaissances mondiales permettent de protéger ces patrimoines contre l’oubli et de valoriser les pratiques culinaires associées à travers des activités menées pour sa promotion et sa préservation. . Cela stimule aussi un réel intérêt pour le tourisme culturel en Afrique, offrant une nouvelle source de revenus aux communautés locales.
L’attiéké, le Ceebu Jën et le couscous, ne sont pas simplement des aliments, ils sont des histoires vivantes, des marqueurs d’identité culturelle et des vecteurs de fierté nationale.
Dans quelques mois, ce sera peut-être au tour du Ndolè camerounais de faire son entrée dans cette liste de l’Unesco. Sa candidature est déjà sur la table des décideurs.
Et il n’est pas le seul. D’autres mets du terroir sont aussi en attente d’approbation. Il s’agit :
- du bâton de manioc, aliment de base apprécié pour sa simplicité et son rôle dans les repas traditionnels.
- De l’okok, mélange raffiné de feuilles d’épinards, d’arachide et de jus de noix de palme , souvent consommées lors de cérémonies culturelles.
D’autres plats africains, comme le fonio du Mali ou le gari du Nigéria, attendent également d’être honorés par l’UNESCO, témoignant de la diversité culinaire du continent.
Une fierté pour tout un continent
Rosy Mireille NANJIP