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PEOPLE/MUSIQUE : Beyoncé, prise en flagrant délit de plagiat d’une œuvre sénégalaise

Le 10 janvier 2025, la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop a exprimé son étonnement face à l’attitude de Beyoncé qui s’est appropriée une œuvre sénégalaise sans autorisation. En annonçant sa tournée mondiale « On The Run 2 » avec son mari Jay-Z, la superstar américaine a fait l’objet de vives critiques après avoir utilisé une image empruntée à l’affiche d’un film sénégalais réalisé par le très respecté Djibril Diop Mambéty. Le film, intitulé Touki Bouki, est un chef-d’œuvre sorti en 1973. Beyoncé l’a emprunté, sans aucune mention de l’œuvre ni du réalisateur sur l’affiche. Pire encore, le fils du réalisateur, Timur Djab Mambéty, a confié au quotidien français Libération n’avoir reçu aucune demande préalable concernant l’utilisation de cette image.

Beyoncé, prise en flagrant délit de plagiat d'une œuvre sénégalaise

L’histoire a soulevé un tollé parmi les stars et fans

Le fait qu’une telle appropriation ait lieu sans reconnaissance explicite du travail artistique africain interroge profondément, surtout lorsqu’on considère l’implication culturelle de Beyoncé dans ses projets. L’incident a suscité des réactions passionnées parmi les fans, stars et acteurs de la culture africaine. De nombreux internautes et critiques culturels ont dénoncé l’attitude de l’artiste comme étant une forme d’exploitation néocoloniale, où l’art et les éléments culturels africains sont utilisés sans le respect qui leur est dû.

Une voix s’est élevée dans ce concert de critiques, celle de la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop. Elle a exprimé son désarroi en soulignant la « désinvolture » de Beyoncé, qui aurait pu, selon elle, avoir la décence de mentionner le nom du film, permettant ainsi à de nombreux spectateurs de découvrir une œuvre fondamentale du cinéma africain.

Le 10 janvier 2025, la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop a exprimé son étonnement face à l’attitude de Beyoncé qui s'est appropriée une œuvre sénégalaise sans autorisation.

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Beyoncé et l’appropriation culturelle, un précédent récurrent

Ce n’est pas la première fois que Beyoncé est accusée d’appropriation culturelle. Au fil des années, la chanteuse a fait l’objet de plusieurs polémiques similaires. En 2014 par exemple, elle avait intégrée dans sa chanson « Flawless » un discours sur le féminisme prononcé par l’auteure nigériane Chimamanda Ngozi Adichie, et dans le clip de « Grown Woman« , elle avait puisé dans des références visuelles et musicales africaines. L’album « Lemonade » de 2016, une véritable ode à l’Afrique, avait suscité de nombreux débats : entre les tenues Yoruba, maquillage par Laolu Senbanjo, et références à la déesse Yoruba Oshun, la question de l’authenticité et du respect des origines culturelles africaines s’était une nouvelle fois posée. En 2017, lors de sa grossesse, Beyoncé avait également suscité l’admiration mais aussi la controverse en s’inspirant des traditions nord-africaines, notamment avec des turbans et des caftans, mais sans jamais évoquer ouvertement la culture qui l’inspirait.

Beyoncé et l'appropriation culturelle, un précédent récurrent

La question du double standard : S’inspirer sans rendre hommage ?

La question qui se pose alors est celle du double standard auquel Beyoncé semble échapper. D’un côté, l’artiste se nourrit des esthétiques et des références africaines dans ses productions artistiques, de l’autre, elle évite soigneusement de rendre hommage de manière explicite aux cultures dont elle s’inspire. Loin de se rendre en Afrique pour ses tournées, elle semble privilégier un usage des symboles et des visuels sans pour autant honorer la terre qui les porte. Sa dernière tournée, « Renaissance« , faite en hommage à sa carrière, n’a fait aucune escale en Afrique, et ce, malgré son succès mondial.

Les fans divisés entre admiration et critiques

Les réactions des fans ont été mitigées. Si certains la défendent en arguant qu’elle met en avant un continent qu’elle chérit et admire, d’autres, particulièrement des artistes et des acteurs de la culture africaine, considèrent que Beyoncé exploite gratuitement le patrimoine culturel africain, sans un retour d’ascenseur notable.

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William Nlep

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