Malgré une première journée disputée depuis plusieurs mois, le championnat jeune tarde à véritablement décoller au Cameroun. Une situation qui met à mal les catégories inférieures des sélections nationales, qui peinent à réaliser de bons résultats sur le terrain des compétitions internationales.

Un éternel recommencement
Le coup d’envoi de la saison a été donné au mois de janvier 2025 à Yaoundé, avec le spectre d’une première sans suite, comme c’est le cas depuis les trois dernières saisons. Près de 10 années d’inertie. La faute pour certains au manque d’harmonisation entre le calendrier scolaire et celui d’un championnat régulier. D’autres part, les difficultés liées à l’obtention de la carte nationale d’identité, qui ne favorisent pas l’acquisition des licences pour la plupart des jeunes qui n’ont que la carte d’identité scolaire. Les deux éléments précédemment cités ne permettent pas aux équipes de constituer un effectif de joueurs suffisant et convaincant pour prendre part au championnat. Malheureusement, ce faisceau d’éléments rejaillit négativement sur le fonctionnement des catégories jeunes des équipes nationales de football.

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Les sélections nationales en pertes de vitesse
En attendant de vivre la participation des U-16 au tournoi de Montaigu en France dans les prochains jours, les U-17 et les U-20 du Cameroun ont récemment vécu des désillusions. Malgré des tournois organisés ici et là par certaines écoles de football et académies pour ne pas laisser mourir le football jeune, les dirigeants des équipes nationales cadettes et juniors ont du mal à trouver des jeunes pépites pour étoffer leurs effectifs. Par ailleurs, la majorité des produits en formation dans ces écoles de football sont destinés au marché extérieur, ce qui ne cadre pas avec l’esprit et l’ADN du football camerounais. Conséquence, les équipes jeunes du Cameroun ne brillent plus beaucoup dans les compétitions africaines. Il s’avère donc urgent de changer de paradigme pour donner plus de chances à une génération qui semble avoir pris le pouvoir dans le football. Un Lamine Yamal, champion d’Europe à 16 ans, ou encore un Kylian Mbappè, champion du monde à 18 ans pratiquement, attestent de ce que le football de haut niveau appartient de plus en plus aux jeunes cracks. La disponibilité des infrastructures et une réelle volonté politique et fédérale de donner des moyens et des outils à cette jeunesse insouciante mais talentueuse, donnera au Cameroun l’occasion d’offrir aux Lions Indomptables seniors, un bon vivrier de joueurs pour anticiper les départs et assurer la relève.

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Georges Mbimbè