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SOCIÉTÉ : Douala, capitale de la 2e édition de « SHE LEAD », pour encourager la femme africaine au leadership

Après une première édition en mars dernier à Paris, SHE LEAD a posé ses valises en Afrique, plus précisément à Douala, capitale économique du Cameroun, pour sa deuxième rencontre. Initiée par la plateforme de transfert d’argent LEMFI, « SHE LEAD » a réuni des femmes inspirantes issues de divers secteurs d’activité pour partager leurs expériences et leurs parcours, aussi riches qu’inspirants.

Samedi 12 avril 2025, la ville de Douala a ouvert ses portes aux femmes qui promeuvent le leadership féminin dans le monde, réunies dans le cadre de l’organisation « SHE LEAD« , entendez « Elles Dirigent« , en français.
L’initiative a commencé en mars dernier, mois dédié à la revendication des droits des femmes. À cette occasion, LEMFI a voulu faire bien plus pour les femmes. À Paris, plus de 100 femmes étaient réunies autour de l’entrepreneuriat, la beauté, la confiance en soi, le bien-être, les stratégies sur comment réaliser ses rêves, s’inspirant l’une de l’autre aux côtés des panelistes de renom. «A LEMFI, nous nous sommes dit, pourquoi ne pas faire la même chose sur le continent africain et commencer par le pays qui se surnomme effectivement « le continent ». Le but est de faire du bien aux femmes. Nourrir leur cerveau », explique la béninoise Tamrath GUEDOU, Directrice Régionale Afrique Francophone chez LEMFI.

SOCIÉTÉ : Douala, capitale de la 2e édition de "SHE LEAD", pour encourager la femme africaine au leadership

À Douala, autour de quatre panels, des femmes d’impact, dirigeantes et sources d’inspiration, ont partagé leurs vécus avec un public essentiellement féminin, venu en nombre.

Révéler sa beauté, affirmer sa confiance au-delà des standards

Deux femmes ont pris la parole lors du premier panel pour partager leur témoignage sur la confiance en soi.

Nancy Mouten, jeune camerounaise, a interpellé l’assistance sur les diktats esthétiques :
« Avant, la norme disait qu’une femme belle, c’est celle qui est mince. Après, la norme a changé en disant que pour qu’une femme soit considérée comme belle, elle doit être pulpeuse, d’où l’avènement du BBL qui, je le dis, est très très dangereux pour la santé. Voyez-vous, à ce niveau, on se rend compte que ces standards sont contradictoires. Selon moi, la beauté est intérieure et pas extérieure.« 

Une position que partage Esther Moth, diplômée en finances d’entreprise et passionnée de mode :

« Je pense que la femme doit être ce qu’elle veut. On est la propre source de notre beauté. Qu’on aime avoir les tresses, être nappy, avoir les cheveux lisses, il faut l’assumer et c’est en le faisant qu’on n’est pas mal à l’aise. Et au-delà de ça, il faut faire attention à sa santé, c’est le plus important. »

Sur la confiance en soi, Nancy Mouten ajoute :
« La confiance en soi, on l’acquiert quand on se détache de la pression que les autres mettent sur nous, du regard des autres. Nous devons être bienveillantes les unes envers les autres, s’apprécier au lieu de critiquer.« 

Après une première édition en mars dernier à Paris, SHE LEAD a posé ses valises en Afrique, plus précisément à Douala, capitale économique du Cameroun

L’influence réinventée: de la visibilité à l’impact durable

Ce deuxième thème a été porté par Parys Batonda, influenceuse, créatrice de contenus, comédienne et voix-off.

« L’impact passe par l’influence. Toutes les personnes qui ont de l’influence sur vos vies sont des personnes qui ont de l’impact sur vous. Pour moi, les gens doivent accepter le mot influenceur. Si tu veux influencer, impacter et toucher des gens, il faut aller au fond de toi et regarder ce qui a de l’importance et de la valeur pour toi que tu peux transmettre aux autres. L’influence n’est pas une science exacte qui va s’appliquer à tout le monde. Si tu t’inventes une vie, ce que tu fais ne sera pas durable.« 

Entreprendre, briser les limitations: les clés du succès

Deux femmes entrepreneures ont livré leurs parcours pour cette troisième articulation de l’atelier : Naomi Mbakam, PDG de Leelou Baby Food, et Maman Kamite, PDG de Mmmmh_la crêperie.

Naomi Mbakam a touché l’assemblée avec son récit :

« Notre pays, le Cameroun, a un sol et sous-sol riche. Je me suis demandée pourquoi nos bébés ne peuvent pas profiter de toutes nos richesses et je me suis rendue au marché pour acheter à la fille de six mois à l’époque, des fruits et légumes que j’ai transformés en purée. C’est ainsi que je partageais mes recettes avec ma communauté de mamans. Je n’avais pas l’intention d’en faire un commerce jusqu’au jour où une dame m’a contactée pour me demander d’en faire pour son fils. Et à cette période, je passais par des difficultés financières. J’ai accepté et, ainsi de suite, j’avais plus de commandes de plusieurs autres personnes. Quelques temps après, j’ai initié une levée de fonds sur Instagram et c’est là qu’est née la société Leelou Baby Food.« 

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Art et culture: s’exprimer, impacter, exister

Pour parler du rôle de l’art et de la culture dans l’affirmation de soi, deux artistes ont été conviées à ce 4e panel: Tima, franco-marocaine passionnée de culture, et Joys Sa’a, chanteuse, guitariste et comédienne camerounaise.

Cette dernière a partagé sa vision pour impacter le milieu artistique au travers de l’art et de la culture:
«  J’aimerais impacter et puiser au plus profond de mes racines, c’est pour cela que je chante en ma langue, le Yemba. Je ne veux pas être une artiste éphémère. C’est pourquoi je suis rentrée à l’école pour me former. « 

Mais SHE LEAD, ce n’était pas que des panels

Jeudi 10 avril dernier à Yaoundé, LEMFI, via sa représentante Tamrath GUEDOU, a soutenu financièrement quatre femmes porteuses de projets ruraux :

« En partenariat avec une association de femmes à Yaoundé, LEMFI a voulu aller plus loin avec un projet d’autonomisation des femmes où nous avons donné 1.250.000 FCFA à l’association, afin qu’elle les partage à 4 femmes qui ont des projets d’entrepreneuriat.« 

Un geste salué et des témoignages positifs n’ont pas tardé à suivre. Merveille, étudiante à l’ESSEC de Douala, confie :

« J’avais vraiment hâte d’assister à cet événement. J’ai beaucoup appris. Les histoires de ces femmes m’ont énormément motivée.« 

Les regards sont désormais tournés vers la prochaine édition.

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Ève-Pérec N. BEHALAL

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