Ce 12 octobre, jour d’élection présidentielle au Cameroun, les citoyens se sont mobilisés pour choisir leur futur dirigeant. Parmi eux, des visages bien connus de la scène artistique et culturelle. Loin des strass et des paillettes, les célébrités camerounaises ont montré un visage de simplicité et de proximité, partageant les mêmes files d’attente et les mêmes espoirs que leurs fans. Reportage au cœur d’une journée où les artistes sont redevenus de simples citoyens.
L’un des messages les plus forts de la journée est venu de l’artiste Koppo. Rencontré à son bureau de vote, il a affiché une sérénité et une maturité exemplaires. Après avoir glissé son bulletin dans l’urne, il a partagé une vision rassembleuse, empreinte de fair-play républicain.
« J’ai choisi mon candidat en bonne et due forme. Que ce soit mon choix ou celui des autres qui remporte, je lui souhaite un très bon mandat », a-t-il confié, visiblement heureux d’accomplir son devoir. Son appel à la transparence et à l’honnêteté des institutions a résonné comme une attente partagée par beaucoup.


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Un autre acteur majeur de la scène culturelle, le Maréchal Papillon, a également marqué les esprits. Candidat recalé à cette même élection, l’auteur du titre « Cacao Café » n’a montré aucune amertume, bien au contraire. C’est avec une « fierté » non dissimulée qu’il s’est présenté au Collège Laval pour voter. Son message était un vibrant plaidoyer pour la paix et la stabilité. « Que celui qui va gagner puisse conduire le pays dans la paix et non la peste. Il y a des problèmes partout et je pense que le vainqueur va pouvoir les gérer. Que les compatriotes restent calmes et attendent tranquillement les résultats », a-t-il déclaré, endossant un rôle d’apaiseur.

L’émotion était également palpable chez Blaise Option. Pour la première fois de sa vie, l’artiste a décidé de prendre part au vote, un geste symbolique fort qu’il a posé au collège Lauréats de Bonamoussadi. Il a expliqué son changement de perspective avec franchise :
« J’ai tenu à voter, et c’est ma première fois depuis que je suis né. Par le passé, je voyais les élections comme de la comédie, mais je pense cette fois qu’il y a du sérieux. J’espère qu’il y aura vraiment du changement ». Son témoignage illustre un passage du scepticisme à l’espoir, un sentiment qui a animé de nombreux électeurs.

Plus discret mais tout aussi déterminé, l’artiste-musicien Alain Christ a exprimé des attentes claires et ciblées. Avec un calme olympien, il a détaillé sa vision d’un « Cameroun nouveau », particulièrement pour le secteur culturel qui lui est cher.
« On veut d’un Cameroun où l’artiste a un statut », a-t-il affirmé, avant d’élargir ses espoirs aux domaines de la santé et de l’éducation.

Cet élan d’optimisme était partagé par l’actrice Noelle Kenmoe. C’est avec une énergie débordante et une grande excitation qu’elle s’est rendue au collège Évangélique de New-Bell. Ses quelques mots, lancés avec conviction, résumaient l’état d’esprit général : « nous voulons le changement ! »

Les artistes camerounais ont prouvé ce 12 octobre que leur voix comptait, non seulement sur scène, mais aussi dans les urnes. Ils ont offert une belle leçon de civisme, partageant une aspiration commune avec des millions de leurs compatriotes : celle de voir émerger un avenir meilleur pour le Cameroun.
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Ève-Pérec N.BEHALAL





