Contacté par la rédaction de Laura Dave Média, le collectionneur de masques africains Noël Kossi Agossou revient sur la richesse symbolique et culturelle du Festival des Masques du Bénin, clôturé le 3 août dernier à Porto-Novo. Une célébration où spiritualité, patrimoine et identité africaine se rencontrent.
Une tradition vivante au cœur de Porto-Novo
Clap de fin pour la deuxième édition du Festival des Masques du Bénin, tenue dans la capitale Porto-Novo jusqu’au 3 août dernier. Cet événement culturel d’envergure a réuni des milliers de participants autour d’un héritage ancestral commun à plusieurs pays africains. Au-delà des frontières béninoises, des masques venus du Cameroun, de la Côte d’Ivoire ou encore du Nigeria ont été mis en scène, illustrant la diversité des cultures présentes sur le continent.

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Noël Kossi dévoile les secrets d’un patrimoine ancestral
Joint par notre rédaction, Noël Kossi, collectionneur de masques traditionnels africains, souligne l’importance de cette manifestation :
« L’Afrique détient un trésor inestimable en matière de traditions. À travers les masques, nous transmettons ce qui est visible et invisible. Chaque pièce raconte une histoire, véhicule un message sacré ou social ».
Selon lui, certains masques possèdent des fonctions bien précises : « Il en existe pour les rituels funéraires, la protection des chefs traditionnels, ou encore pour des cérémonies visant à résoudre des conflits ou à entrevoir l’avenir ».

Une transmission spirituelle codifiée
À en croire les précisions de Noël Kossi, l’usage des masques sacrés ne relève pas d’un libre accès. Il explique : « Seules des personnes initiées, choisies selon des critères spirituels et culturels bien définis, peuvent les manipuler. Dans certains cas, des femmes également sont habilitées à les utiliser ».
Cette pratique, transmise de génération en génération, s’inscrit dans un système de croyances profondes où chaque geste, chaque danse, chaque masque incarne un symbole particulier.

Une vitrine pour la culture africaine
À travers le festival des masques, le Bénin et les autres pays représentés rappellent la nécessité de préserver et de valoriser les savoirs culturels africains. Pour Noël Kossi, cette initiative offre une tribune unique pour exposer des traditions longtemps marginalisées : « Ce type d’événement permet de repositionner l’Afrique dans le dialogue culturel mondial, en mettant en avant ses créations authentiques et spirituellement puissantes ».

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Rosy Mireille NANJIP





