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ENTRETIEN AVEC…: Big Mop répond à son ex-collaboratrice qui le traite « d’égoïste »

Plusieurs fois lauréat au Canal d’or pour ses rôles dans « Les Déballeurs », 4e meilleur réalisateur au Dicop Africa grâce à sa série « Ndolo », Alain Clovis TCHOUNGUE alias « Big Mop » est un brillant artiste comédien, humoriste et cinéaste camerounais. Absent de la scène depuis plusieurs années, il s’est confié au cours de l’émission L’INVITÉ sur Laura Dave Media, le vendredi 31 janvier 2025.

Laura Dave Média (LDM): Entendez-vous depuis le cri que poussent plusieurs de vos fans et les Camerounais dans leur ensemble à travers le monde, vous suppliant de revenir sur le grand écran et les faire rêver comme autrefois ?
Big Mop : Oui j’entends ces cris depuis un bon bout.

LDM: Qu’est-ce qui vous a motivé à laisser votre Loum natal pour vous installer en Europe ?
Big Mop : C’est la recherche d’un avenir meilleur. Je ne dis pas que la vie n’est pas meilleure dans mon Loum natal adoré, Non. Je veux par là dire que quand un enfant naît et grandit, il est appelé à quitter le cocon familial pour découvrir le monde. C’est en quelque sorte la raison qui m’a poussé à partir de mon Loum natal.

LDM : Que répondez-vous à vos collaborateurs d’hier qui vous traitent d’égoïste? « Big mop n’a pas partagé avec nous le réseau qui lui a permis d’aller en Europe« , a déclaré l’une de vos collaboratrices dans une chaumière.

Big Mop : (Rires) Est-ce-que pour voyager on a besoin de réseau ? Je n’ai pas voyagé par le billet d’un quelconque réseau. Non. J’ai rempli des formalités normales directes, je les ai soumises à l’ambassade et on m’a attribué le visa. C’est simple. Je ne pense pas que pour voyager de nos jours il faut à tout prix passer par des réseaux quelconques. Tout le monde sait comment faire pour voyager. Internet est là, on y retrouve tout.

LDM: Nous allons un peu remonter le temps. Comment s’est fait votre entrée dans le cinéma ?

Big Mop : Je rentre dans le cinéma proprement dit dans les années 2000. Mais avant j’étais déjà comédien et humoriste. Le premier film dans lequel je joue est intitulé « Fourberies de ménage« . C’est un film produit par mon ami et frère Jean de Dieu Tchegnebe dit « Man No Lap« .

LDM: Si ça n’avait pas été le cinéma, ça aurait été quoi?
Big Mop : Ça aurait été la comédie, le cinéma, le théâtre. Je suis né dans une famille artistique et j’ai commencé le théâtre très jeune. C’était en classe de CM1 à l’école publique Sanda Oumarou de Loum avec le mouvement « Enfance joyeuse du Cameroun« . Dès lors que j’ai commencé, je n’ai plus jamais arrêté.

LDM : De quoi vivez-vous aujourd’hui ?
Big Mop : Je travaille en Angleterre. Je ne voudrais pas dire ce que je fais ici car c’est privé. Parallèlement à mon travail ici, je fais du business. J’ai fait beaucoup d’investissements du côté du Cameroun. J’ai un hôtel à Bertoua. Je fais dans l’import-export. Je profite de l’occasion que Laura Dave Média me donne pour dire aux gens que je fais dans l’importation des véhicules au Cameroun à partir le UK (Royaume-Uni, ndlr). J’ai des partenaires avec qui je travaille.

LDM: Quel est le plus beau souvenir que vous gardez de votre aventure dans les séries Foyer Polygamique, Cercle Vicieux et La Belle-mère ?
Big Mop : Je suis quelqu’un qui se rappelle très peu et pour être très honnête avec vous, les souvenirs que je garde avec Les Déballeurs sont plus négatifs que positifs. Je me plains peu et je n’aime pas trop évoquer certaines choses. Plusieurs personnes ont cru que c’est grâce à Mitoumba que je suis devenu comédien et célèbre mais il m’a trouvé dans le métier. La preuve en est que, quand il a fallu créer les Déballeurs, c’est dans mon salon que ça s’est fait. J’habitais le quartier Ndogbong à l’époque, c’est chez moi que Les Déballeurs ont vu le jour. 60% voire 70 % des acteurs ont été castés par moi. Mais comme il ne faut pas toujours rester dans le négatif, ce qui m’a marqué c’est l’ambiance des plateaux. A l’époque, il n’ y avait pas d’argent, nous étions tous dans la débrouille. Personne n’avait rien et ne payait personne, ni même le taxi. C’était une très belle époque. Nous travaillions beaucoup car il fallait produire un épisode par semaine. A cause des Déballeurs, j’ai dû abandonner mon boulot parce qu’à l’époque j’étais chargé de publicité dans une société de la place à Douala où j’avais un très bon salaire et des primes de missions, mais mon sang ne réclamait que la comédie.

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LDM: Quelles sont vos relations avec les personnes suivantes:
Mitoumba, Clarisse, Tonga, Mama Assimba et Blaise option

Big Mop: Mitoumba est un génie qui a révolutionné le cinéma africain parmi tant d’autres. C’est un bon opportuniste. Clarisse est un bonne comédienne, elle a beaucoup à donner. Tonga, c’est ma fille, c’est la perle des perles. Elle avait max 15 ans quand je l’ai rencontrée. Ce qui fait défaut avec elle, c’est sa timidité. Elle n’a pas eu la chance d’être bien exploitée. Maman Assimba, c’est notre mère. Malheureusement, ça fait longtemps qu’on n’a pas eu d’échanges. Elle nous a donnés énormément d’amour et nous a beaucoup supportés. Elle nous a nourris et a pris soin de nous malgré ses maigres moyens de retraitée. A la fin des tournages elle nous offrait à boire. Nous lui devons beaucoup.
Blaise Option est entré dans le cinéma quand j’étais en train de prendre ma pause. Lui et moi n’avons pas eu beaucoup d’affinité. Je ne peux pas parler de lui de façon affirmative sur quoi que ce soit. Mais sur le plan professionnel, je le félicite énormément. Je le félicite parce que c’est un autodidacte qui est entré dans le cinéma par passion. Aujourd’hui, il est compté parmi les plus grands producteurs du Cameroun. Il réalise de très très bonnes productions. Je dis bien, de très bonnes productions. Il a de très bons acteurs. Je le félicite vraiment et je lui souhaite beaucoup de bonheur, beaucoup de chance et beaucoup de succès.

LDM: Avez-vous déjà entretenu une relation amoureuse avec une actrice camerounaise ou collègue de série?

Big Mop : Quand j’étais programmé pour un tournage, que ce soit pour des films ou des series qui appartenaient à d’autres ou pour mes propres productions, j’étais toujours l’un des premiers à arriver sur le site de tournage, peu importe la distance.
Je voulais juste faire rapidement ce que j’avais à faire et rentrer chez moi pour m’occuper d’autres choses.
Je pense toujours qu’il ne faut pas mélanger sexe et travail. De tels agissements sèment le manque de respect, de considération et de la jalousie, et tout ça a un impact sur le travail.

LDM : Quel est votre regard sur le cinéma camerounais actuel ?
Big Mop: Le cinéma camerounais aujourd’hui, c’est trop de facilité. Avec l’avènement des réseaux sociaux, il est devenu très facile d’être célèbre. Il suffit d’avoir un téléphone Android, de faire de petits sketchs avec ou sans texte, créer une page Facebook et de la sponsoriser pour acheter des abonnés. Je ne sais pas si c’est dû au chômage ou au stress, mais aujourd’hui, le public est difficile à cerner. Les gens sont plus connectés sur les réseaux sociaux, cela crée une popularité instantanée, et du jour au lendemain, certains se considèrent comme de grands acteurs ou influenceurs. Résultat, même un aîné ne peut plus leur parler comme avant. C’est du mépris ! C’est la faute aux réseaux sociaux mais aussi aux producteurs. L’essentiel n’est pas de changer les acteurs tous les jours, mais de les recruter en leur faisant traverser progressivement les étapes afin que, quand ils atteindront la célébrité, ils sauront qu’ils l’ont amplement méritée.

LDM : Y a-t-il une production diffusée ces derniers mois que vous avez suivi avec engouement et dont vous aurez aimé y participer si vous étiez au Cameroun ?

Big Mop: Pour être honnête, J’ai regardé « 12 CAS » de Blaise Option et « SAMBA » de Man No Lap. Je n’ai pas beaucoup regardé les dernières productions de Mitoumba. J’ai commencé mais à un certain moment, j’ai arrêté. C’est cela que j’aimerais reprocher à Mitoumba. Il met beaucoup de moyens dans les productions aujourd’hui, mais cela ne servira à rien s’il ne peut pas bien travailler avec les acteurs à qui il fait les répartitions.
Le cinéma aujourd’hui est devenu un peu de la récitation, et je comprends aussi que cela dépend du rythme de travail qu’on leur impose. C’est pourquoi je recommande aux jeunes qui veulent faire du cinéma d’aller apprendre au théâtre. Une fois là-bas, on va vous apprendre les jeux scéniques, comment lire et retenir un texte. Cela va vous aider quand vous reviendrez faire du cinéma.

LDM: Y a-t-il un acteur ou comédien camerounais en qui vous vous reconnaissez le plus ?

Big Mop: Tik Dengue. Ce petit est très bon. S’il se laisse encadrer, je vous jure, il va faire mal.
Alain Bomo Bomo, c’est un très bon acteur et comédien. Mais comme il n’est pas dans les affaires de buzz, il est sous-coté. Il y a aussi Moustik Karismatik, Serge Belang, qui sont très bons.

LDM: Merci Big Mop d’avoir répondu aux questions de Laura Dave Média Tv

Big Mop: C’est moi qui vous remercie.

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Entretien Mené par Ève-Pérec N.BEHALAL

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