Le 1er avril 2025, le Cameroun s’est réveillé avec une nouvelle qui a glacé le sang : Éric Bekobe Mvondo, assassin de son épouse Diane Yangwo, a été condamné à cinq ans de prison avec sursis et à une amende de 52 000 FCFA. Un jugement qui a résonné comme une gifle à toutes les femmes victimes de violences conjugales, déclenchant une vague de colère nationale et une mobilisation sans précédent sur les réseaux sociaux sous le hashtag #JusticeForDianeYangwo.

La nouvelle est tombée comme un coup de massue : après plus d’un an de détention provisoire, l’homme accusé d’avoir ôté la vie à sa femme, enseignante d’anglais au lycée bilingue de Nylon Ndogpassi, sort libre du tribunal de grande instance de Douala-Bonanjo. Le verdict rendu par la juge Medou Dany l’or, le mardi 1er avril 2025, ne relève pas d’un mauvais poisson d’avril. Il est bel et bien réel. Il condamne Éric Bekobe Mvondo à 5 ans de prison avec sursis et à une amende de 52 000 FCFA, l’équivalent du prix d’une chèvre à la Briqueterie, dira la Diva du Bikutsi Lady Ponce, outrée.
Deux appels ont été immédiatement relevés : l’un par le ministère public, l’autre par l’avocate de la famille de la défunte, Me Charlotte Tchakounte. Mais cela suffira-t-il à calmer la tempête d’indignation ?
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La rue people crie sa rage
La sphère people camerounaise n’a pas tardé à hausser le ton. Lady Ponce, connue pour son franc-parler, a explosé : « Assassin, retourne en prison ! Cet homme a ôté la vie de Diane comme on écrase un insecte. Aujourd’hui, la justice nous dit qu’il est un dieu puisqu’il sort libre. Femme, voilà à quoi nous sommes réduites. Nos vies valent moins qu’une chèvre ! »
Un cri du cœur partagé par Kareyce Fotso, artiste engagée, qui interpelle avec amertume : « Quand un meurtrier s’en sort avec cinq ans de sursis, que nous dit cette justice ? Qu’une vie de femme ne vaut rien ? Que tuer une épouse, c’est juste une tape sur les doigts ? »
Le peuple s’organise. Une pétition nationale #JusticeForDianeYangwo a été lancée en ligne, rassemblant en quelques heures des milliers de signatures. Les internautes dénoncent un signal fort envoyé aux bourreaux : « vous pouvez tuer, vous ne risquez presque rien« .




Le cri d’un professionnel du couple
Le conseiller conjugal Arnold Ngankou n’a pas caché sa stupéfaction au micro de notre rédaction : « Ce jugement donne un feu vert psychologique aux bourreaux. Ils se sentiront encouragés. Et les victimes ? Elles ne sauront plus vers qui se tourner ».
Il appelle à la prudence, à la fuite quand la vie est menacée, et à une multiplication des séminaires de sensibilisation sur les violences conjugales. Pour lui, il est urgent d’agir en amont, car « trop de femmes meurent dans le silence, souvent sous pression de leur entourage qui leur demande de rester, de supporter ».

Une affaire aux allures de drame national
Pour rappel, Diane Yangwo, jeune enseignante d’anglais, est décédée en novembre 2023 suite à des coups et blessures infligés par son mari, dans un climat de violences conjugales récurrentes, confirmé par plusieurs témoins. Éric Bekobe avait été arrêté et placé en détention à la prison de New-Bell. Les obsèques de la victime n’avaient pu avoir lieu que cinq mois plus tard, en mars 2024, tant le traumatisme était profond.
Aujourd’hui, le Cameroun semble revivre ce drame à travers un verdict que beaucoup jugent « injuste, inhumain et dangereux« .

Une justice sous pression
Le peuple gronde. Les célébrités crient. Les experts alertent. La famille pleure. Et Diane, elle, ne reviendra pas. Mais à travers cette indignation collective, une voix s’élève, plus forte que jamais : « Justice pour Diane, justice pour toutes les Dianes.«
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Rosy Mireille NANJIP