Le décès du pape François, survenu le 21 avril 2025, consacre la vacance de la papauté et donc, soulève la question de sa succession. Parmi les noms évoqués pour lui succéder, trois cardinaux africains, chacun incarnant une vision singulière de l’avenir de l’Église catholique
Le 21 avril 2025, lendemain de pâques au Cameroun, le pape François s’en est allé à l’âge de 88 ans. Premier souverain pontife issu du continent sud-américain, Jorge Mario Bergoglio, élu en 2013, aura dirigé l’Église catholique Romaine pendant plus d’une décennie. Son pontificat a été caractérisé par un engagement constant en faveur des marginalisés, une ouverture sur les questions sociales, ainsi qu’une réforme progressive des institutions vaticanes. À présent, le collège des cardinaux électeurs se prépare à désigner son successeur. Dans les projections actuelles, trois figures issues du continent africain attirent l’attention.

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Robert Sarah, la voix d’un conservatisme assumé
Originaire de Guinée, le cardinal Robert Sarah, 79 ans, est l’un des noms régulièrement cités. Archevêque de Conakry dès 1979, il est ordonné cardinal en 2001 par Jean-Paul II. Longtemps à la tête de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, il s’est positionné comme un défenseur de la tradition liturgique. Son attachement à la messe en latin, sa fermeté sur les principes de doctrine, et ses prises de position contre l’évolution des normes sur l’ordination féminine ou l’homosexualité, font de lui un favori pour les milieux conservateurs. En dépit de son âge, il demeure une figure d’influence au sein de certains cercles du Vatican.

Fridolin Ambongo, un profil engagé au cœur des enjeux sociaux
Plus jeune et porté par une dynamique différente, le cardinal Fridolin Ambongo, 64 ans, est l’actuel archevêque de Kinshasa. Ordonné cardinal par le pape François en 2019, il est connu pour son positionnement critique sur les questions de gouvernance en République démocratique du Congo. Engagé dans la lutte contre la corruption et la pauvreté, il est régulièrement intervenu sur des sujets politiques et sociaux, affirmant le rôle de l’Église comme acteur de la société civile. Sa proximité idéologique avec le pontificat de François pourrait jouer en sa faveur dans un conclave cherchant à poursuivre cette ligne.

Peter Turkson, un pont entre les courants
Le cardinal Peter Turkson, 76 ans, originaire du Ghana, représente quant à lui une option plus modérée. Nommé archevêque de Cape Coast à 44 ans, il a depuis occupé plusieurs fonctions de premier plan à Rome, notamment au Conseil pontifical Justice et Paix puis au Dicastère pour le développement humain intégral. Proche du pape François, il a œuvré dans des domaines tels que la finance éthique, la justice climatique ou encore la migration. Sa capacité à dialoguer avec les différentes sensibilités de l’Église lui vaut d’être considéré comme une figure de compromis au sein de la Curie.

Un conclave sous haute attention
Alors que la préparation du conclave entre dans sa phase active, ces trois cardinaux africains font l’objet de spéculations sur l’orientation que pourrait prendre le prochain pontificat. Si l’élection d’un pape africain constituerait une première historique, elle reflèterait également l’évolution démographique et spirituelle du catholicisme, de plus en plus ancré dans le Sud global.
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Rosy Mireille NANJIP