mardi, avril 30, 2024
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ÉVENT / DANSE : « Je danse pour vivre ».

De plus en plus dans les spectacles et sur la toile, les artistes danseurs imposent leur art. Au delà d’une passion, c’est un gagne pain sérieux pour ces acteurs culturels. Afin de comprendre comment ces derniers vivent de leur métier, l’édition 1 du Carrefour des Talents leur a donné la parole. L’essentiel de leurs propos, à lire dans cet article de Laura Dave Média.

C’est dans le but de favoriser le partage d’expériences et de créer une chaîne de valeur que se tient la 1ère édition du Carrefour des Talents au Centre Culturel Ubuntu à Yaoundé. Depuis le 21 Février, plusieurs acteurs de différents secteurs de l’art discutent autour des thématiques qui interpellent. Le jeudi 22 février, c’est sous le thème « La danse c’est ma vie » que les panelistes Cédric Océan danseur professionnel et chorégraphe, Yasmine Atsakeng danseuse professionnel, Cédric représentant du groupe Avengers, Pogba leader de la compagnie Mbole Street et Noël représentant de la compagnie China, ont échangé.

« LA DANSE, MON COMBAT »

Hormis le beau et le spectaculaire, la danse est pour ceux qui en ont fait un métier un moyen d’expression des émotions, de sensibilisation, un objectif de vie en somme. Ils ont débuté pour la plupart très jeune contre le gré des parents qui plus tard, se sont finalement ralliés à leur cause : « Pour mon grand frère China j’étais une déception pour avoir choisi la danse. Mais aujourd’hui, il voit comment j’ai évolué et maintenant nous travaillons ensemble » a déclaré tout ému Noël, représentant de la compagnie China.
Le choix de la pratique de cet art comme métier n’a pas été fait par dépit : « je ne danse pas parce que j’ai raté ma vie. J’ai une licence en microbiologie, un BTS en Commerce international et je suis des cours de langue parallèlement. Alors, il faut comprendre que je danse par choix, par passion et non parce que je n’ai plus rien à faire dans ma vie » a affirmé Yasmine Atsakeng dit ‘’Amour’’. La danseuse professionnelle va plus loin en soutenant l’idée selon laquelle, elle vit entièrement de son métier sur le plan financier : « Ce sont mes prestations qui payent mes factures, même le second business que je fais actuellement c’est la danse qui l’a financé ».

LA PROFESSIONNALISATION DU DANSEUR.

Il ne suffit pas de multiplier les vues sur les réseaux sociaux ou d’être populaire pour être appelé professionnel de la danse. En dépit de l’absence d’école professionnelle de danse institutionnalisée au Cameroun, ces artistes ont trouvé d’autres alternatives afin d’être considérés comme des artistes professionnels à part entière. Ils ont crée des fédérations, des associations et des compagnies de danse, qui offrent des formations théoriques et pratiques finalisées par des licences professionnelles et autres attestations. D’autres encore se tournent vers des écoles internationales à l’exemple de celle du Sénégal ou encore des chorégraphes particuliers: « Le chorégraphe international Merlin qui est un camerounais évoluant à l’étranger revient quelques fois au pays pour donner des formations aux jeunes. À la fin, ces derniers reçoivent des attestations professionnelles » précise Cédric Océan, chorégraphe.

La danse, cet art qui comble la vie de plus d’un camerounais financièrement et socialement malgré le retard que la profession accuse sur l’aspect institutionnel, continue d’écrire ses belles lettres.

Griffiths Ngo Mongo.

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