La rappeuse camerounaise Askia annonce qu’elle ne chantera plus pour les gens de ce monde désormais mais pour Dieu. Dans une publication sur ses pages sociales ce mardi 04 juin 2024, Askia a déclaré que la musique mondaine et le bling-bling de la célébrité ne lui rapportaient rien. Un sacré revirement après plus de 10 ans de carrière qui raisonne comme un tonnerre dans le rap camer.
« Je veux louer Dieu pour tout ce qu’il a fait pour moi. Assez de choses mondaines. C’est l’heure de la rédemption « , a écrit « Mami Bakala » le mardi 04 juin sur Facebook.
L’artiste qui n’a pas clairement donné les raisons de ce revirement a cependant fait savoir qu’elle est une …ressuscitée.
« Je jure que je suis morte une fois mais ce n’était clairement pas mon heure. Il a posé mes pieds sur un rocher et maintenant je peux me tenir debout », a-t-elle écrit.
Désormais, la meilleure rappeuse féminine aux AFRIMMA 2023 consacrera son art à son Dieu:
» Que pensez-vous du rap sacré parce que j’ai ouvert mon cœur à Dieu. Tout est pour ce monde, c’est une vanité mon frère ».
Puissante dans la vibe et percutante dans le flow, Askia commence le rap dans le début des années 2000 et fait danser le public depuis lors avec ses œuvres devenues des hits à l’instar de MA VALEUR.
Au-delà de sa musique, « Mami Bakala » s’est aussi faite remarquer pour son côté « bad girl » très apparemment, son style vestimentaire dénudé, ses tatouages et ses piercings.
Mariée au rappeur Qilla avec qui elle a une petite fille prénommée Nairobie, Askia divorce quelques années plus tard à la grande surprise des internautes.
Après une décennie à faire du rap sous les ailes de Mr Léo, Askia a avoué lors d’une interview en 2023 qu’elle n’y trouvait pas son compte:
» Je n’ai pas gagné d’argent depuis que j’ai commencé à chanter. Je fais de la musique rap depuis 13 ans maintenant et je n’ai pas encore gagné d’argent avec. Oubliez ce que vous voyez sur les réseaux sociaux, la vie est dure pour ma fille et moi. Je ne peux pas sortir et prétendre que tout va bien quand ce n’est pas le cas », avait-elle avoué au micro de nos confrères de Hall of Fame.
https://youtu.be/Zk0WQ2nsGXU?si=nwkwZE81rFuYkxXa
Une succession d’épreuves qui auraient accéléré son passage dans le camp du gospel.
Ce type de conversion dans le milieu de la musique camerounaise d’artistes n’est pas chose rare. On se souvient encore de la conversion de la chanteuse Rosy Bush, auteure du titre à succès JE M’EN VAIS qui faisait rêver plusieurs téléspectateurs avec un clip montrant sa belle vie de reine aux États-Unis. La chanteuse avait déclaré dans une interview télé au début des années 2000 que malgré la richesse et la célébrité que lui conférait la musique mondaine, elle n’avait aucune paix intérieure.
Le public n’a pas non plus oublié les cas de l’auteur du succès mondial « COLLER LA PETITE’’, du rappeur Ambé, de Martial Mbongo et de la reine du Bikutsi K-Tino qui était même devenue pasteur, mais dont l’expérience n’a duré que le temps d’un éclair.
Ève-Pérec N.BEHALAL