Cinq ans après sa décision d’abandonner définitivement le blanchiment volontaire de sa peau, Mani Bella revient à la charge. Dans une récente sortie publique, la chanteuse camerounaise sensibilise les adeptes de cette pratique sur les conséquences sévères auxquelles elles exposent leur peau et leur santé en générale.
Mani Bella, ancienne ambassadrice de la dépigmentation communément appelée au Cameroun »njansang » en avait vu de toutes les couleurs à cause de cette pratique. Il lui fallait environ 500.000fcfa tous les mois pour composer son huile et de longues heures par jour pour se frotter la peau afin de ressembler à une »blanche ».
Après plusieurs mois à se brûler sa peau ébène, Mani avait alors décidé en avril 2019 d’y mettre un terme à la surprise de tous : »j’étais en Côte d’Ivoire le jour où j’ai décidé d’arrêter. C’était le jour même de cette photo. Je me préparais à aller à une interview et en me mirant je n’ai pas reconnu la personne que je regardais. J’étais totalement transformée, blanche et extrêmement superficielle. C’est là où j’ai eu le déclic de dire à moi-même Stop! Ensuite j’ai lancé la campagne ‘Stop au njansang’, comme les blagues. »
Mes petites sœurs ne faites pas ça !
Dans sa dévotion à éradiquer le blanchiment de la peau, ce fléau qui prend de l’ampleur malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation par des groupes de médecins à travers le continent noir, Mani a recommencé à utiliser sa plateforme Facebook cette semaine pour sensibiliser le public sur les dangers de la dépigmentation :
» Mes petites sœurs, ne faites pas ça s’il vous plaît. Je parle par expérience, le njansang fait vite vieillir. Sans oublier les risques liés aux cancers et, il faut avoir beaucoup de chance pour retrouver une peau naturelle sans séquelles en cas d’arrêt ! », prévient-elle.
L’éclaircissement de la peau est un phénomène international pratiqué autant par les riches que les pauvres et son industrie, très développée chez les stars de musique est en plein essor et devrait atteindre d’après des statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé, les 24 milliards de dollars américains d’ici 2027.
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Ève-Pérec N.BEHALAL