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PEOPLE / Musique : Industrie musicale au Cameroun, le constat amer de Taphis.

L’entrepreneur culturel Isidore Tameu dit Taphis, s’insurge contre l’état dégradant de l’industrie musicale au Cameroun. Dans une sortie du lundi 11 mars, le manager d’artistes tance le gouvernement camerounais pour son laxisme vis-à-vis du secteur. Laura Dave Média vous en fait le point dans cet article.

C’est un Taphis remonté et exacerbé qui est monté au créneau sur une de ses pages sociales pour dénoncer l’absence d’un cadre institutionnel propice au développement de l’art musical et à l’accompagnement des acteurs du secteur.

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Le Cameroun, absent sur les revenus de la GAFA

Sur la monétisation des contenus vidéos sur la GAFA (Google Amazone Facebook Apple, Tik Tok), Taphis écrit : « Tu peux avoir un million de vues YouTube venant du Cameroun qui te rapporte 0 FCFA… Le statut de l’artiste un problème permanent ! il n’y a pas d’école de musique, pas de conservatoire, pas de grandes salles de spectacle dédiées à l’art musical […] ».
Le promoteur culturel dénonce ici les manquements et le laxisme du gouvernement camerounais dans sa démarche de soutien à l’industrie musicale et du développement d’un cadre propice à l’épanouissement et à la vulgarisation de l’art musical au Cameroun : « Le territoire du Cameroun est découpé en 360 communes, dont 315 communes rurales et 45 communes urbaines regroupées en 14 communautés urbaines. Aucune n’a une salle de spectacle sonorisée et à l’abri des coupures d’ENEO… Plus de 4000 artistes dans les fichiers de la SONACAM. Ils vivent de quoi ? Combien peuvent payer un loyer ? », s’interroge-t-il.

« Pourtant sans culture forte, aucune nation n’est puissante »

Rendue à l’édition 4 du YAOUNDÉ MUSIC EXPO (YAMEX), évènement qui vise la promotion de la musique camerounaise qui aura lieu du 20 au 23 mars prochain, Isidore Tameu, qui en est le promoteur constate avec effroi qu’aucun sponsor n’a accepté l’accompagner. Le manager s’interroge sur la stratégie à adopter pour être soutenu dans ce secteur, pourtant : « Des pays en Afrique francophone ont des fonds en centaines de millions voire des milliards de FCFA mobilisés pour aider leurs artistes à se développer à l’international avec des facilités pour les visas et le booking. Chez nous…Hm ! que Dieu nous garde. »

D’après lui, quand bien même un artiste arrive à sortir la tête de l’eau et faire la différence, c’est le public parfois qui l’enfonce, en traitant sa musique de médiocre tout en priant que les salles de concerts soient vides. Malgré tout cela, Taphis ne se décourage pas et promet de continuer à porter haut la musique de son pays.

Griffiths Ngo Mongo

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