Grande effervescence et liesse populaire au Botswana pour la célébration de l’exploit impressionnant de Letsile Tebogo, qui a apporté à son pays la première médaille d’or olympique de son histoire. Pour cette brillante et historique prestation, le président Mokgweetsi a décrété une demi-journée fériée, le mardi 13 août pour honorer ses héros de l’expédition parisienne.
Chants, danses et standing ovation, c’est dans cette ambiance que le héros de JO 2024 a été accueilli dans son pays par des milliers de fans, proches et public botswanais massés le long des rues. Un retour solennel des vaillants soldats de l’expédition olympique de Paris 2024 avant de se rendre massivement, par petits groupes, vers le stade national de la capitale Gaborone pour la suite des festivités.
Le mardi 13 août, tout comme le vendredi d’avant, une demi-journée fériée a été décrété par le président Mokgweetsi pour célébrer le sacre de la première médaille d’or de l’histoire décrochée au 200m par Letsile Tebogo. Le jeune sprinter de 21 ans est arrivé tout souriant de l’aéroport de Gaborone en début d’après-midi, salué par des centaines de fans en T-shirts bleu ciel et noir, couleurs du drapeau botswanais. Ambiance identique dans un stade plein comme un œuf autour du président de la république, qui n’a pas dérogé à la règle du dress code.
Letsile Tebogo est devenu le premier Africain à remporter le demi-tour de piste aux JO en devançant, en 19 sec 46 centièmes le namibien Frank Fredericks (19s 92), battant le record d’Afrique à 27 centièmes du record mondial détenu par le Jamaïcain Usain Bolt (19.19), les Américains Kenny Bednarek et Noah Lyles. Un exploit acquis de haute lutte quand on connaissait l’état d’esprit avec lequel il avait abordé la compétition, lui qui n’a pas fini de pleurer sa maman décédée quelques mois plutôt. Il lui a d’ailleurs dédiée sa médaille d’or.
Pour la petite histoire du sprint botswanais, ce pays d’Afrique australe de plus 2 millions de citoyens avait remporté sa première médaille olympique à Londres en 2012 avec l’argent de Nijel Amos au 800 m. L’équipe masculine avait obtenu 8 ans plus tard le bronze au relais 4×400 m aux Jeux de Tokyo 2020.
Luc BIGA