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PEOPLE / JOURNÉE MONDIALE DE L’AFRIQUE : Ces Camerounais qui ont porté haut la voix de l’Afrique dans le concert des Nations

La Journée mondiale de l’Afrique est une célébration annuelle de la diversité culturelle, de la riche histoire et de la contribution significative du continent noir au patrimoine mondial qui se commémore les 25 mai de chaque année. Dans cet article, Laura Dave Média met en lumière quelques fils et filles du Cameroun qui ont été des pionniers dans leur domaine et qui ont majestueusement contribué à l’avancement et à la renommée de l’Afrique.

  • Manu Dibango, le révolutionnaire de la musique africaine

L’un des noms les plus emblématiques quand on parle de culture et d’intelligence musicale en Afrique est celui de Manu Dibango, le légendaire musicien, multi-instrumentiste qui avait fait corps avec le saxophone.
Né en 1933 à Douala sous le nom de Emmanuel Ndjockè Dibango, Manu Dibango dit « Papy Groove » ou « Papa Manu » rencontre la musique à la chorale. Mais très vite, de pays en pays et d’aventure en aventure, le génie du saxo va écrire l’une des plus belles histoires de la musique dans le monde. Du Makossa, son rythme de prédilection, à la World music en passant par la Rumba congolaise, la Soul, le funk et le Jazz, Papa Manu a séduit les plus grands du domaine. Mickael Jackson qui reprendra dans une de ses chansons le refrain de Soul Makossa du grand Manu, Youssou Ndour, King Sunny Adé, Salif Keïta, Angélique Kidjo, Papa Wemba, Peter Gabriel, Sinéad O’Connor, Dominic Miller, Tony Allen et Manu Katché qu’il réunira dans le cadre de l’album WAKAFRIKA. Sa contribution inestimable sur plus de 6 décennies au patrimoine matériel et immatériel de l’humanité a fini d’être reconnue et célébrée.
Papa manu aurait eu 91 ans cette année, s’il n’avait pas été emporté par la pandémie de Covid 19 en mars 2020.

  • Mongo Beti, le maître des Lettres

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Professeur agrégé de lettres et écrivain connu sous les pseudonymes Eza Boto pour son premier roman VILLE CRUELLE puis de Mongo Beti pour les onze autres, Alexandre Biyidi Awala de son vrai nom, est né le 30 juin 1932 à Akometam à Mbalmayo. Après l’obtention de son baccalauréat en 1951, il obtient une bourse pour continuer ses études en France, à la faculté des Lettres d’Aix-en-Provence puis à la Sorbonne à Paris. C’est là-bas que la grande aventure dans l’écriture va commencer.

Il publie de nombreux livres et romans et est surnommé « Le Rebelle », à cause des thèmes de ces ouvrages qui critique l’ordre régnant, les dictatures africaines, la FrançAfrique, le franc CFA et la corruption, tournant en dérision certains dirigeants africains. Les plus connus sont : « Ville Cruelle », « Le pauvre Christ de Bomba », « Mission terminée », le « Roi Miraculé » et surtout le livre qui le forcera à l’exil « Main basse sur le Cameroun ». En 1991, Mongo Beti rentre au Cameroun son pays natal, après 32 années d’exil. Il publie en 1993 « La France contre l’Afrique, retour au Cameroun ». En 1994, il prend sa retraite de professeur. Il ouvre alors à Yaoundé la Librairie des Peuples noirs encore en activité, crée des associations de défense des citoyens et donne à la presse privée de nombreux articles de protestation.
Son œuvre pour une Afrique émancipée est incommensurable.
Il est hospitalisé à Yaoundé le 1er octobre 2001 pour une insuffisance hépatique et rénale aiguë, mais meurt 6 jours plus tard, faute de dialyse.

  • Jean-Marie Teno, un pionnier du 7e art

Quand on pense documentaire en Afrique subsaharienne, c’est immédiatement le nom de Jean-Marie Teno qui vient à l’esprit. Jean-Marie Teno est né le 14 mai 1954 à Famleng dans la commune de Bandjoun. Il a étudié la communication audiovisuelle à Valenciennes en France et a travaillé comme critique cinématographique pour Bwana Magazine et comme chef-monteur à France.
En 1983, il réalise son premier court métrage documentaire intitulé « Schubbah ». En 1992, il réalise son documentaire « Afrique, je te plumerai » sur les effets du colonialisme et du néocolonialisme au Cameroun. Le film qui a lancé sa carrière. En 1996, il tourne « Clando », son premier film fiction. Les deux films obtiennent plusieurs prix à l’international.

  • Roger Milla

Le nom du Cameroun raisonne dans les tréfonds le l’histoire du football grâce à un homme qui a assaini les sentiers pour la jeune génération. Lui c’est Albert Roger Mooh Miller dit Roger Milla. A l’âge de 13, celui qui témoigne avoir été « maudit » par sa grand-mère de jouer au football toute sa vie (le football était considéré à l’époque un métier de raté) se fait remarqué par sa fougue et sa vitesse de précision. Il ira « se chercher » en France dans des clubs avant de revenir jouer pour son pays, où il écrira son histoire. Il était déjà en retraite internationale lorsque « l’enfant maudit » est rappelé par le Président de la République du Cameroun en personne, pour disputer la coupe du monde en Italie.
Nous sommes en 1990.
Alors que le monde ne vend pas chère la peau de l’Afrique à cette compétition, Roger Milla réussit à qualifier pour la 1ere fois un pays africain aux quarts de finale d’une coupe du monde. Il avait déjà 38 ans aux cotés de plus jeunes Lions Indomptables. Une coupe du monde mémorable qui inscrira le nom de ce digne fils d’Afrique dans les annales du football mondial. Il est élu en 2007 par la Confédération africaine de football, meilleur joueur africain des 50 dernières années.

  • Françoise Mbango, la superstar de l’athlétisme

Françoise Mbango est née le 14 avril 1976 à Yaoundé. Dès son plus jeune âge, elle s’intéresse à l’athlétisme et commence à faire ses preuves dès l’adolescence.
En 1995, Françoise Mbango décroche son premier titre international avec une troisième place aux Championnats d’Afrique centrale.
Pour ses premiers Jeux Olympiques, en 2000, Mbango obtient une belle 10e place. Dès lors, elle dominera la discipline pendant plusieurs années avec des premières places aux Championnats d’Afrique de 2002 et de 2008, à la Coupe du monde des Nations de 2002 et, sommet de son palmarès, les médailles d’or olympique de 2004 et 2006.
Elle est la seule athlète camerounaise de l’histoire, hommes et femmes confondus, à avoir remporté un titre mondial ou olympique. Double championne olympique de triple-saut en 2004 et 2008, Françoise Mbango est une légende vivante de l’athlétisme camerounais. Une renommée qu’elle a décidé de mettre au profit de son pays et de l’Afrique en créant l’Institut des Sports et de l’Education Physique Françoise Mbango (ISEP-FM), à Yaoundé, en 2021.

Ève-Pérec N.BEHALAL

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