vendredi, octobre 18, 2024
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PEOPLE : À bas le ‘’prouving! » Des people montent au créneau pour dénoncer cette pratique dangereuse

Derrière les façades dorées des réseaux sociaux se cachent souvent des réalités bien différentes. Au Cameroun, le phénomène du « prouving », qui consiste à afficher un train de vie luxueux souvent déconnecté de la réalité, a pris de l’ampleur chez les célébrités. Strass et paillettes, voitures et maisons de luxe, tout est affiché comme preuves d’une vie réussie. Que non ! Déclare une frange de ces célébrités qui, dégoutées de voir les internautes être menés en bateau par ces pratiques mensongères, appellent le peuple à un éveil de conscience.

« Tout ce qui brille n’est pas de l’or« , cet adage prend tout son sens en ce moment en contexte camerounais.
De plus en plus d’influenceuses et influenceurs camerounais se construisent une image de marque basée sur l’ostentation : vêtements de marque, voyages en première classe, voitures de luxe, châteaux… chaque publication est soigneusement orchestrée pour susciter envie et admiration chez les internautes en manque de réel repère.
Cependant, derrière ces apparences soignées, se cache souvent une réalité moins reluisante.

LE DÉCLIC

L’affaire Belle Jones, une femme d’affaires camerounaise basée aux États-Unis, met en lumière depuis quelques jours les dérives de ce phénomène. Accusée par ses amies d’hier d’avoir mis en scène une vie luxueuse, son histoire a suscité une vague de réactions et relancé le débat sur l’authenticité des influenceuses, qui avait déjà commencé après le duel Aicha KamoiseEmy Dany Bassong, deux comédiennes camerounaises.

Face à cette tendance surnommée en argot des réseaux sociaux « Prouving » ou « Montring » ou encore « Démontring« , de nombreuses célébrités camerounaises ont décidé de prendre position.
Le cinéaste Blaise Option, déclare : « Facebook est un véritable panier à crabes. Celui qui assume sa réalité est plus épanoui que celui qui est heureux dans le virtuel.« 


L’artiste Nernos Le Kamsi, depuis un avion en class éco, rappelle que la vie, c’est par échelon :
« On n’a pas encore l’argent de la première place. Mais ça viendra forcément. Ne courrez jamais dans votre vie. « 

Les femmes, principales adeptes de ces actes ostentatoires ne sont pas en reste dans ce mouvement de conscientisation des masses.
La créatrice de contenu Mayole Francine, autoproclamée « égérie des grandes marques« , invite à la prudence: « Le Méta ci ment trop. Ne nous voyez pas comme ça hein. Vous (internautes, ndlr) êtes capables de nous nourrir si vous voulez.« 
L’animatrice de télé et fashion policewoman Aïcha Sol, quant à elle, s’interroge sur la prolifération de ces « vendeuses de rêves » dans le paysage numérique africain :
« Pourquoi dans chaque pays africain, il y a toujours une grande vendeuse de rêve ?« 

La People Diane Nama a adopté un ton plus humoristique pour dénoncer cette tendance:
« Pardonnez-moi, je voulais juste vendre le rêve (parlant du coût de son mariage qui est de 30.000 euros soit près de 20.000.000 de FCFA). Le voiring n’est pas bien.« 
Posture similaire pour Bebeyta Machia : « Si le propriétaire de la voiture ci m’attrape hein« .

La campagne ‘’Stop Prouving’’ est donc lancée et ne tardera pas à accoucher d’autres éléments de preuve pour inciter les internautes à s’abstenir de prendre certains influenceurs comme des modèles de réussite.

Ève-Pérec N.BEHALAL

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