La vulgarisation et l’expansion de la langue française dans le monde se font décidément avec l’Afrique. De nombreux ambassadeurs africains de la langue de molière ont honoré de leur présence le 19e sommet de la francophonie qui s’est tenu les 4 et 5 octobre en France. Écrivains, musiciens, chanteurs, humoristes ou poètes, ils ont été remerciés par l’État français pour leur haute contribution à la promotion de la langue française.
La langue française n’aurait pas autant d’écho sans ces hommes de culture d’origine africaine.
Dans le carré musique, les festivités du 19e sommet de la francophonie ont été lancées par le chanteur de charme de la Rumba congolaise Fally Ipupa. L’ambassadeur de la culture congolaise a envoûté et ébloui le public avec une performance vocale et rythmique de haute facture. Avec près de 25 ans de carrière, Fally Ipupa s’illustre depuis des années dans la promotion de sa langue natale, le lingala mais également du français sur plusieurs de ses chansons classées n°1 pendant des semaines dans le monde. « Original« , « 8ème Commandement« , « Un Coup« , sont entre autres les titres dont le public a eu le plaisir de savourer.
Toujours dans le même sillage musical, qui, de mieux que la diva béninoise Angélique Kidjo pour soulever la salle et mettre tout le monde d’accord. Elle a époustouflé les 700 invités présents à la salle de la Gaité lyrique. Véritable figure de poigne de la musique africaine depuis 4 décennies, Angélique Kidjo incarne le métissage culturel parfait. Fidèle à ses performances de hautes factures, sa voix puissante, sa présence scénique et sa vitalité ont rehausser la cérémonie de clôture de ce sommet. Mélange des rythmes des profondeurs de l’Afrique et ceux de l’occident, les musiques de Angélique Kidjo sont très adulées dans le monde francophone.
En littérature, l’écrivaine camerounaise et activiste féministe Djaïli Amadou Amal n’était pas en reste dans cette cuvée d’invités spéciaux. La romancière de 49 ans apporte depuis 2010 sa pierre à l’édifice de la vulgarisation de la langue française. Et ceci se vérifie à travers ses ouvrages écrits en premier en langue française, quoique traduits dans d’autres langues. Djaïli a, lors de ce sommet, entretenu le public et les passionnés des lettres sur son parcours, son activisme pour les sujets liés aux supplices des femmes. Elle a également abordé quelques pans de son dernier ouvrage en date : « Le Harem du roi ».
En poésie, c’est le poète et slameur Alexandre Oho Bambe qui a donné la réplique avec des textes qui montrent à suffire son implication majeur dans la vulgarisation de la francophonie.
Sur le pan de l’éducation aux médias et à l’information, le Cameroun était valablement représenté par un de ses grands penseurs, le nommé Pascal Andzongo, expert sur les questions d’éducation aux médias à l’UNESCO. L’expertise de ce dernier a été l’un des grands atouts lors d’un débat sur »La francophonie pour une éducation à la citoyenneté innovante ».
Toutes ses sommités venues d’Afrique et du reste du monde sont la preuve que grâce à l’Afrique, la langue française vit.
Serge Bonny