Personnage totémique du mouvement Benskin au Cameroun, la légende vivante et ambassadeur des rythmes traditionnels André Marie Tala a été reçu en audience il y a quelques jours par le Ministre des Arts et de la culture du Cameroun à qui il a présenté la batterie d’activités qu’il prévoit pour ses 55 ans de carrière musicale.
Âgé de 73 ans, l’icône de la musique camerounaise André Marie Tala sera bientôt célébré au Palais des congrès de Yaoundé à la faveur de sa 55ème année dans le landerneau musical dans lequel le chanteur non-voyant a offert les plus belles mélodies de sa vie.
Reçu en audience le 6 août dernier par Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, Ministre des Arts et de la culture, l’artiste a sollicité le soutien de ce dernier pour la réussite de ses concerts commémoratifs prévus sur l’étendue du territoire national. Outre cette doléance, André Marie Tala a réitéré son engagement pour la quête d’une musique camerounaise riche en talents. « …Je souhaite que cet événement inspire les jeunes artistes camerounais et contribue à la valorisation de la musique camerounaise, riche en talents« , a-t-il fait savoir.
Si pour l’heure, les dates officielles de ce grand événement ne sont pas encore disponibles, le natif de Bandjoun à l’Ouest Cameroun prévoit comme activité : Une conférence de presse, une séance de sport, un atelier de formation, entre autres.
Le rythme musical de André Marie Tala est appelé le « Tchamassi« , un mélange d’Afro Jazz et des rythmes folkloriques. Il devient célèbre au début des années 1970 grâce à son titre à succès « Je vais à Yaoundé« .
Tala André Marie va définitivement asseoir sa notoriété en 1975 avec l’album Hot Koki, succès international qui va lui valoir d’être plagié par la légende américaine de Jazz, James Brown, au sommet de son art sous le titre «The Hustle». En 1978, après quatre années d’âpres combats juridiques, la justice lui donne raison et condamne James Brown à lui reverser la totalité de ses droits.
Ce Commandeur de l’Ordre de la Valeur camerounais a toujours voulu transmettre son savoir aux jeunes générations, mais son projet d’ouverture d’une école de musique à Douala depuis 2012, tarde à voir le jour.
Serge Bonny