Le festival camerounais de Slam 2024 a tenu la promesse des fleurs le weekend dernier à Douala. Les grandes figures de cette 6e édition du festival international de slam au Cameroun auront assurément été celle du duo guinéen Dimedislam et Nin’wlou de nationalité ivoirienne. Leurs spectacles présentés au public camerounais à l’occasion du 6e acte du festival international de Slam étaient un pur régal. Chacun de son lointain village entendait la voix de ses ancêtres qui, résonnait encore et encore comme un appel au réveil de l’Afrique.
Les grandes découvertes
Une représentation atypique doublée d’un jeu d’acteurs jumelé au texte et au décor trahissait les différentes influences théâtrales, poétiques et musicales dont est victime le duo guinéen Dimedislam. Leur nouveau spectacle intitulé « les jeux du regard » présenté au public camerounais au festival international de Slam était d’une telle volupté. Un instant magique comme pour immortaliser leur existence en parlant de tout ce dont l’Afrique est victime. Comédie musicale, drame, mélancolie, les spectateurs sont passés par toutes les émotions lors de leur passage. Présents sur la scène, ils ont transmis leur énergie au public, qui le leur a rendu de la plus belle des manières. Oui, l’Afrique doit s’assumer et ses enfants quels qu’ils soient se doivent d’affirmer leur identité malgré leur divergence.
Dans la lancée, la voix profonde et lourde du ‘’griot’’ Nin’wlou de nationalité ivoirienne a imposé le silence au rythme de quelques notes acoustiques de l’orchestre. Il a déclamé ses origines au lointain de sa forêt natale, assis près du feu, comme pour marquer sa reconnaissance à ses ancêtres. Plonger dans un mirage, il a décrit le monde qui l’entoure, plus beau et naturel. A l’image d’un hymne à l’Amour qu’il porte à sa mère et à sa femme, beautés pures à l’état sauvage.
- Une contribution atemporelle
Depuis 6 ans, le comité d’organisation du Festival SLAMeroun que dirige l’artiste Bana Enomo Armand dit ‘’Faithfull’’ est résolument engagé vers une prise de conscience de la jeunesse africaine. Elle doit se mettre au travail en mettant sur pied des projets innovants. Bien que le tableau soit sombre et triste, l’espoir est encore possible. C’est tout cas ce que pensent ces artistes engagés et surtout passionnés, qui ont aiguisé leur plume pour forger des textes empreints de fortes émotions.
La 6e édition du festival international du slam tenue du 27 au 29 juin à regrouper une cinquantaine de jeunes dans les ateliers d’apprentissage aux techniques d’écriture, de master class, suivi de diverses excursions à la découverte du patrimoine culturel du Cameroun. Ce cercle de réflexion avait pour thème : ‘’le slam, un outil de réinsertion de la jeunesse’’.
Rendez-vous pris pour l’année prochaine dans le septentrion pour de la 7e édition.
Luc BIGA