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ÉVENT / LITTÉRATURE : L’industrie du livre au Cameroun n’avance pas à cause « des mentalités de maquis ».

Le secteur de la littérature au Cameroun est un grand chantier et les fondations peinent à se faire malgré les efforts renouvelés des acteurs du domaine. C’est ce qui ressort de la table ronde inaugurale de la 2 ème édition du Salon International de l’Industrie du livre de Yaoundé (SIILY) tenue hier jeudi 14 mars 2024 au Musée national dans la cité capitale. Retour sur le point d’ancrage de cet échange dans cet article de Laura Dave Média.

« Nous avons des mentalités de maquis et tant que nous n’allons pas changer ces mentalités, il y aura toujours des génies littéraires qui seront gardés pleins de poussière quelque part », tels sont les propos de Jean Claude Awono, PDG des Éditions IFRIKIYA. Le promoteur littéraire s’insurge contre les habitudes et les comportements des acteurs opérant dans la distribution et la promotion de l’œuvre littéraire, qui tendent à freiner le secteur. Pour lui, très souvent les personnes présentent dans ce circuit ne sont que de purs commerçants. Ces derniers ne cherchent que leurs propres intérêts financiers au détriment du travail intellectuel de l’auteur. À Guillaume Nana de renchérir en soutenant que :  « Cette façon d’agir poussent parfois les auteurs à l’auto édition. Ils ne respectent plus les canaux normaux de production d’un bouquin et c’est une véritable écharde pour la profession », a déclaré l’auteur de « Par delà le voile ».

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Cela dit, les intervenants ont surtout mis un point d’ancrage sur l’absence d’un statut véritable pour l’auteur. Non seulement ce dernier vit difficilement ou pas du tout de son labeur intellectuel mais aussi, les pouvoirs publics ne sont pas d’une grande aide à l’essor de cet art. Tant bien même qu’il est difficile de dire avec précision combien d’éditeurs, d’imprimerie, d’auteurs professionnels, etc sont dénombrés sur le territoire.

Quoique les panelistes ont tenu à saluer les efforts fournis par certains promoteurs littéraires qui ne cessent d’innover pour que le secteur soit émergent, notamment à travers la digitalisation de la littérature.
Pour cette édition 2024, le comité d’organisation du SIILY a opté pour un atelier de formation sur l’usage des TIC dans l’écriture des textes en langues nationales et la promotion de la plateforme numérique Adinkra Jeunesse de la maison d’éditions Adinkra.
L’atelier de formation dirigé par SIL Cameroun offrait la possibilité aux participants de connaître les éléments qu’ils avaient à leurs dispositions pour rédiger des textes, mieux des livres dans nos langues nationales. Le logiciel BLOOM Software, « Le clavier camerounais ou keyboard Cameroon », sont là quelques applications qui permettront désormais aux apprenants présents à manipuler les langues du terroir.

Adinkra Jeunesse quant à elle est une plateforme numérique qui offre la possibilité à tous les détenteurs de Smartphone d’avoir accès à des livres pour enfants africains. Cette application réunis de nombreuses œuvres littéraires d’auteurs africains et même d’ailleurs, qui mettent au centre les plus jeunes du continent en leur racontant des histoires qui leur ressemblent.

Le SIILY se poursuit jusqu’au 17 mars sous le thème « Un livre, un héritage durable », avec plusieurs activités au programme.

Griffiths Ngo Mongo.

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