Le 12 Aout 2024 marquait le 5e anniversaire de disparition de Dj Arafat. Depuis le décès du célèbre artiste du coupé-décalé en 2019, classé par les Ivoirien au rang de légende, son collègue Safarel Obiang avait pris la résolution en 2023 d’organiser chaque 12 août un concert pour perpétuer la mémoire du Daïshi, le père de la chine. Cette année, Safarel n’a pas tenu à sa promesse et évoque les raisons de cet échec.
Après une première édition réussie en 2023 au mythique palais de la culture d’Abidjan, Safarel Obiang n’a pas pu honorer la mémoire de son confrère Houon Ange Didier dit Dj Arafat, passé de vie à trépas le 12 août 2019 à la suite d’un accident de moto.
Selon la célébrité ivoirienne du coupé-décalé, l’hommage n’a pas eu lieu faute de moyens financiers. Aucun sponsor ne s’est présenté pour accompagner l’organisation: « Je n’ai pas fait le concert du 12 août à cause des problèmes personnels et puis, il faut dire la vérité. Si on ne t’aide pas, tu ne peux pas prendre tout ton argent pour mettre dans un mouvement pour sortir zéro » a-t-il fait comprendre à nos confrères de la chaîne de télévision NCI.
Le 12 août dernier, alors que les Ivoiriens et fans du monde entier commémoraient timidement l’an 5 de la disparition de DJ Arafat, l’arrangeur Safarel s’était excusé sur les réseaux sociaux pour n’avoir pas honoré de sa parole. Obiang s’attendait à un accompagnement des ex-sponsors de feu Dj Arafat pour continuer cet hommage.
Pourtant en 2023, sous l’impulsion de KMG Event et le parrainage de la chanteuse et mère de DJ Arafat Tina Glamour, le Yôrôbô avait eu un magnifique hommage pour ses 4 ans de vie dans l’au-delà.
Apoutchou National, le blogueur ivoirien, qui a remarqué le faible engouement observé cette année lors de cette commémoration n’a pas tardé à réagir. Il a suggéré que Tina Glamour, la mère du Daïshi « passe le relais à Badro Escobar, l’un des proches amis de DJ Arafat, pour les futures éditions ». Selon lui, plusieurs figures importantes du cercle de l’artiste se seraient éloignées, redoutant des conflits avec cette dernière, comme ce fut le cas pour Olokpatcha et d’autres anciens collaborateurs du père de la « Chine ».
Cet effritement autour de la commémoration de Dj Arafat n’est pas la seule chose à plaindre. Sa Fondation « DJ Arafat Forever », créée pour perpétuer la mémoire de l’artiste, peine à maintenir son élan initial. De plus, le projet de musée consacré à DJ Arafat, annoncé par l’ancien ministre de la Culture, Maurice Bandama, reste à l’état de promesse non tenue. Ce musée, qui devait abriter les objets personnels, instruments, trophées et autres biens de l’artiste, aurait pu non seulement préserver son héritage pour les générations futures, mais aussi générer des revenus pour ses enfants. Cinq ans après, le projet est toujours dans les placards.
Serge Bonny