La Semaine Africaine de l’UNESCO 2024 s’est ouverte ce 22 mai 2024 dans la capitale française sous le thème « Éducation au service de l’innovation, du développement et de la culture en Afrique ». Il sera question pendant trois jours de discuter sur le devenir de la culture africaine dans un monde tenu aujourd’hui par la vitesse innovatrice et l’intelligence artificielle.
Ils sont onze pays africains invités à cette édition de la semaine africaine de l’Unesco qui s’est ouverte ce 22 mai 2024 au siège de l’Unesco à Paris aux couleurs du Maroc, pays d’honneur.
L’Ambassadeur, Délégué Permanent du Royaume du Maroc auprès de l’UNESCO, et Président du Comité d’organisation de l’édition 2024 de la Semaine africaine, S.E. Monsieur Samir Addahre, parle d’une occasion pour l’Afrique de « présenter sa vision du monde ».
Placé sous le thème « L’éducation pour l’Innovation, le Développement et la Culture en Afrique », la semaine Africaine de l’UNESCO va proposer plusieurs activités qui viseront à mettre en lumière la diversité culturelle du continent africain et à souligner l’importance de l’éducation pour le développement durable et l’innovation.
Le ministre marocain de la culture a fait remarquer que la culture africaine plurielle reste malheureusement marginalisée mondialement. « Car si nos écrivains, nos musiciens, nos cinéastes, contribuent, et de quelle manière, à faire rêver le monde entier, à le faire vibrer au rythme de nos inspirations et de nos imaginaires, cela se fait le plus souvent hors du continent ».
Il a souligné, à cet égard, que « la fuite des cerveaux africains s’accompagne d’un autre fléau, la fuite des imaginaires africains », relevant que « c’est là le défi d’aujourd’hui et de demain pour les politiques publiques culturelles en Afrique : consolider nos industries culturelles et créatives, accompagner nos artistes et nos créateurs, rendre aux Africains, les jeunes surtout parmi eux, leur souveraineté artistique, créative, imaginative », d’où le rôle de l’innovation et de l’éducation, et en particulier l’éducation à l’Intelligence Artificielle.
Au menu de cette édition, spectacles, expositions, stands d’artisanat, salon du livre, Session AfriKids, Défilé de mode mettant en valeur la richesse des tissus et des styles africains, conférences et des projections cinématographiques.
A ce propos, les participants revivront par exemple l’histoire Bernard Dadie, écrivain ivoirien et combattant de la liberté anticoloniale dans un film documentaire qui explore son parcours politique et sa lutte pour l’indépendance de la Côte d’Ivoire et son influence sur l’éducation et la culture africaines.
Un autre grand moment de ces projections est intitulé « Goodbye Julia ». Goodbye Julia, Prix de la Liberté du Festival de Cannes 2023 et Meilleur film africain aux Septime Awards 2023, est un drame soudanais qui retrace l’histoire de Mona, une ancienne chanteuse du Nord qui engage Julia du Sud, comme femme de ménage par culpabilité. Le film réalisé par Mohamed Kordofani explore les différences culturelles entre le Nord et le Sud du Soudan avant la séparation.
Onze pays africains participe à cette édition, l’Afrique du Sud, l’Algérie, la Côte-d’Ivoire, la Guinée, la Guinée équatoriale, le Mali, le Maroc, la République démocratique du Congo (RDC), le Soudan, le Togo et le Cameroun, dont le rôle majeur dans le développement de la culture africaine dans tous les aspects du terme n’est plus à démontrer.
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Rosy Mireille Nanjip