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ZOOM: Simone Biles ou l’histoire d’une rejetée devenue l’Afro-américaine la plus titrée de l’histoire de la gymnastique

Elle est la principale attraction féminine aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Simone Biles, âgée de 27 ans seulement éblouit le monde grâce à ses performances XXL. Avec 4 médailles dont 3 en Or et une en argent, remportées à ces 33èmes olympiades, elle est devenue la gymnaste la plus titrée de l’histoire. Sa vie, parsemée d’embuches et d’épines, aurait pu la conduire au désespoir mais, armée de résilience et de courage et l’aide de ceux qui ont cru en elle, Simone s’est hissée sur le trône mondial de la gymnastique.
Cette semaine, Laura Dave Média vous raconte l’histoire complète de cette ancienne enfant abandonnée et rejetée devenue une superwoman.

Depuis l’ouverture de la compétition gymnastique des Jeux Olympiques de Paris 2024, il n’y a qu’un nom qui retentit dans le ciel, c’est celui de Simone Biles, une Afro-américaine qui a mis le monde gymnique à genoux.
Née de parents drogués et alcooliques, rien ne présageait que cette afro descendante qui a subi, racisme, abus sexuels et rejet deviendrait la plus grande gymnaste de tous les temps.

Voyage dans la petite enfance de Simone

Née le 14 mars 1997 à Columbus dans l’Ohio aux États-Unis , Simone Biles est abandonnée par ses parents biologiques en raison de leur impossibilité à subvenir à ses besoins, du fait de leur toxicomanie. Simone et ses frères et sœurs sont alors placés en famille d’accueil.
En 2003, son grand-père maternel, Ronald Biles, et sa femme Nellie l’adoptent, elle et sa sœur Adria. Cette nouvelle stabilité familiale à Spring, au Texas, lui a offert un environnement familial et convivial dans lequel elle découvrira sa passion pour la gymnastique.

Le déclic avec la gymnastique

La passion de Simone pour la gymnastique commence par hasard. Lors d’une sortie scolaire annulée à cause de la pluie, son frère adoptif Adam, moniteur de garderie, lui propose de voir une salle de gymnastique. C’est le coup de foudre pour elle. Elle commence à la fréquenter et est vite repérée.
À six ans, Simone commence à s’entraîner au Bannon’s Gymnastix à Houston, un âge relativement tardif pour une future championne de gymnastique. Cependant, son aptitude et sa détermination farouche lui font rapidement monter les marches du succès.

Ses grands-parents adoptifs Ronald et Nellie Biles ont tout de suite crû en ces capacités et ont encouragé leur petite fille à poursuivre son rêve en l’inscrivant au cours de gymnastique qu’elle ne ratait jamais, même dans la maladie. Le soutien indéfectible et l’amour de ses grands-parents lui ont offert la stabilité et les ressources nécessaires pour prouver à ceux qui ne vendaient pas chère sa peau, ses talents de gymnaste exceptionnelle.

Simone a souvent exprimé sa gratitude envers son papy et sa mamie, affirmant que cette adoption lui avait donné une  » deuxième chance dans la vie » et qu’elle ne serait pas devenue la championne que le monde connaît sans leur soutien.

À 14 ans, Simone est considérée comme la meilleure gymnaste américaine de sa génération au gré de ses performances et sa coach décide de faire d’elle une championne olympique. Les autres filles sont jalouses et ne s’en cachent pas. À défaut de s’attaquer sur ses prouesses phénoménales, ces dernières se moquent de sa taille : 1m42. « Tu resteras toujours une naine « , lui disaient-elles. Et elle leur rétorquait avec fierté :  » Tu trouves que je suis trop petite ? Je suis née comme ça pour pouvoir te battre « .

Simone renonce au collège, à ses amies et à une vie normale comme tous les autres ados pour se consacrer à son sport favori.

Lors des compétitions, elle fait face aux propos racistes qu’elle surmontera grace à l’aide d’un psychologue et fera de la thérapie, le meilleur allié de sa carrière. Elle est d’ailleurs devenue une chantre de cette science et est soutenue par des professionnels.

Trop jeune pour se qualifier pour les J.O de Londres 2012, Simone devient célèbre un an plus tard. À seulement 16 ans, elle remporte deux médailles d’or aux Championnats du monde d’Anvers. Lors de ces Championnats du Monde, elle est la cible, encore une fois de remarques racistes de la part de certains membres de la communauté gymnique. Ils estimaient que les gymnastes de couleur manquaient de « grâce ».

Les moqueries seront son moteur pour se perfectionner. Elle introduit aux yeux du monde entier un mouvement révolutionnaire au sol : LE BILES, un double saut périlleux arrière jambes tendues en ajoutant une demi-vrille, qui fait désormais partie de l’histoire de la gymnastique.

Avec quatre médailles d’or aux Mondiaux 2014, puis quatre autres en 2015, Simone était déjà considérée comme l’une des favorites des Jeux Olympiques de Rio 2016, ses premiers pas dan ce grand rendez-vous sportif. Elle remporte l’or du concours général et par équipe, au saut de cheval et au sol, ainsi que le bronze à la poutre.

En 2017 alors qu’elle est âgée de 20 ans, Simone Biles révèle avoir été victime d’abus sexuels de la part de Larry Nassar, l’ancien médecin de l’équipe nationale américaine. Cette révélation a été un moment particulièrement difficile. Son témoignage a rejoint celui des centaines d’autres victimes qui ont dénoncé les abus de cet homme. Sa prise de parole publique a contribué à attirer l’attention sur l’ampleur du scandale à la Fédération américaine de gymnastique.

Pour surmonter ce traumatisme, Simone a entrepris un long parcours de guérison. Elle consultait des thérapeutes et des psychologues pour travailler sur les séquelles émotionnelles et mentales laissées par ces abus. La thérapie lui a permis de retrouver la confiance en elle et de continuer à avancer. Elle a également trouvé du soutien auprès de sa famille, de ses amis et de ses coéquipières qui ont fait bloc autour d’elle. Leurs encouragements ont été essentiels pour l’aider à traverser cette période difficile. Ce qui l’a encouragé à utiliser les réseaux sociaux pour sensibiliser le public aux abus sexuels et pour plaider en faveur de réformes dans le sport afin de protéger les athlètes.
Depuis, Simone Biles soutient activement des organisations qui luttent contre les abus sexuels et soutiennent les femmes victimes. Elle utilise sa notoriété pour promouvoir ces causes et créer un espace sûr pour que d’autres victimes puissent se manifester et chercher justice.

En 2019 lors des Championnats du monde à Stuttgart, Simone brille de mille feux et remporte cinq médailles d’or. Cette fois-ci, elle stupéfait les juges en tentant un nouveau mouvement, le BILES II, un double salto arrière groupé avec une triple vrille. Cinq mouvements de gymnastique distincts, au sol, à la poutre et au saut portent dorénavant son nom.

En 2020, lors des Jeux Olympiques de Tokyo, elle ajoute deux nouvelles médailles à son palmarès olympique, le portant à sept. Mais, Simone décide de se retirer de plusieurs épreuves en raison de ses problèmes de stress provoquant notamment une perte temporaire de ses repères dans l’espace.
Depuis lors, elle est devenue une avocate de la santé mentale.
 » Je fais plus d’efforts pour prendre soin de mon esprit et de mon corps, ce qui inclut une séance thérapeutique une fois par semaine. Mes jeudis sont consacrés à la thérapie, un moment pour moi « , a expliqué Simone dans une interview accordée à olympics.com en 2023.

Après une longue pause post-Tokyo, où elle s’est mariée avec son compatriote Jonathan Owens, la gymnaste de 1,42m a reçu la médaille présidentielle de la liberté des mains du président des États-Unis, Joe Biden.

Elle a remporté cinq nouvelles médailles, dont quatre en or, et porté son total à 30 médailles lors des Championnats du monde de gymnastique artistique 2023 à Anvers, en Belgique.

Simone Biles parmi les attractions des J.O PARIS 2024

Depuis le début des Jeux Olympiques de Paris 2024, Simone Biles n’a cessé d’impressionner le public. Elle s’est adjugée trois médailles d’or glanées au concours général par équipe, concours général individuel et au saut de cheval. À deux pas d’arrondir son nombre de médailles en or à 9, Simone a malheureusement chuté hier lundi 05 août à la poutre et au sol.

Elle comptabilise de sa carrière 41 médailles dont:

  • 7 médailles d’or Olympiques
  • 2 médailles d’argent olympique
  • 2 médailles de bronze olympique
  • 30 médailles d’or aux Championnats du monde 2023, devenant la gymnaste la plus titrée de l’histoire.

Son succès fou aux J.O PARIS 2024 a accru sa domination dans le monde de la gymnastique. Où va-elle s’arrêter?

Ève-Pérec N.BEHALAL

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