mercredi, juin 26, 2024
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SOCIÉTÉ : « Il m’a violée avec une bouteille de… » : Nganmogue Cédric Franck, présumé violeur en série, entre les mains de la justice

Un nouveau scandale sexuel secoue le Cameroun depuis quelques jours. Un homme âgé de 26 ans, camerounais selon les données de sa carte d’identité, du nom de Nganmogue Cédric Franck et inconnu des médias jusque là est accusé par plusieurs jeunes femmes de viol, d’escroquerie et violences sexuelles de tout genre. Une affaire qui rappelle celle d’un autre présumé prédateur sexuel du nom de Hervé Bopda, actuellement en détention à la prison de New-Bell à Douala et qui avait défrayé la chronique.

L’affaire est révélée par le lanceur d’alerte et blogueur Nzui Manto sur sa page Facebook en début du mois de mai 2024. Les victimes, toutes de jeunes femmes qui témoignent pour l’instant sous anonymat ont presque la même histoire :
«J’ai rencontré ce violeur à travers les réseaux sociaux. Il disait vivre à Newcastle, m’a convaincue de faire l’amour avec lui sans préservatif, prétextant vouloir un enfant avec moi […] Une fois le rapport terminé, il est parti soi-disant chercher à manger et m’a laissée seule, m’abandonnant à l’appartement. Il avait tout volé, mon téléphone, ma perruque eu autres effets personnels. Je suis enceinte de lui et démunie », raconte une anonyme, victime de Nganmogue.

« Je l’ai rencontré en 2022. Enceinte de jumeaux, j’étais perdue. Au restaurant il s’est mis à me caresser la cuisse, que je suis belle et qu’il va prendre soin de moi et de mes jumeaux. Après le repas, il m’a donnée rendez-vous et une somme de 10 milles pour être présentable et porter un string rouge. Mais accusant un petit retard, il s’est mis à m’appeler et me harceler en m’insultant, que je lui remette son argent. J’ai eu peur et je l’ai bloqué», détaille une autre victime.

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« Il se faisait passer pour un gynécologue en service à la polyclinique Idimed (à Douala, ndlr)et un professeur de musique. Il avait plusieurs comptes Facebook et l’un d’eux avait la photo d’un colonel, Didier Mbadjeck qu’il disait être son parrain. Il m’a pris beaucoup d’argent promettant de donner un poste à ma petite cousine avec qui il avait un enfant […]. J’ai déposé plainte au GMI de Bonanjo, mais ils ne l’ont jamais capturé depuis 2019» explique une autre de ses victimes, un homme en tenue qui le traque en vain depuis 2019.

« Il m’a dépouillée de mon téléphone, de mon argent, m’a violée et m’a sodomisée. C’était en 2021 », confie une autre, qui raconte comment sieur Nganmogue l’a agressée en pleine rue, alors qu’elle refusait de se soumettre à lui.

Ces témoignages et de nombreux autres rappellent ceux des victimes d’un certain Hervé Bopda, homme d’affaires camerounais soupçonné de multiples agressions sexuelles et viols aggravés en début d’année, et aujourd’hui en détention à la prison de New-Bell à Douala.
Nganmogne Cédric Franc avait un modus operandi. Il envoyait souvent des photos de lui et ses deux enfants à certaines victimes pour les mettre en confiance promettant emploi, vie meilleure, leur donnait rendez-vous dans des appartements meublés, les ligotaient, pour certaines, les violait, les dépouillait avant de disparaitre dans la nature.

Le présumé violeur a été capturé samedi et médite actuellement son sort au Groupement de gendarmerie de la ville de Yaoundé. Treize plaintes au total provenant des victimes ont déjà été déposées.

Rosy Mireille Nanjip

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