La salle de cinéma de Canal Olympia de Béssenguè à Douala était pleine à craquer samedi dernier pour la présentation de la pièce théâtrale KLAXON. Les spectateurs, ponctuels, sont arrivés en grand nombre pour ne manquer aucune miette de ce chef-d’œuvre citoyen.
The spectacle
L’attente en valait la peine. C’est à 20h00 top pile que le premier acteur fait son entrée sur scène. Fréd Anthony Doumbè dans le rôle du « fou du carrefour » attire rapidement l’attention des spectateurs grâce à son accoutrement atypique et une phrase qu’il répétait sans cesse « Je vous dis toujours, je ne suis pas fou ».
Après dix minutes, il est rejoint sur la scène par trois autres acteurs. Tina Ekambi et Eliane Koumetio qui tiennent une échelle. Accompagnées par Julien Eboko, elles débarquent sur scène en grande pompe, créant un grand bruit avec leurs pas.
En 60 minutes, les quatre acteurs très concentrés et engagés ont représenté les principaux maux qui minent la société camerounaise. De l’incivisme à la mort, en passant par les embouteillages, les accidents de la route, la destruction de nos marchés par les agents publics, les inondations, chaque spectateur et habitant de la ville de Douala présent dans la salle s’est assurément reconnu sur au moins un thème et pouvait lui-même tirer en des leçons et des résolutions pour une société camerounaise plus saine.
Et…. standing ovation!
À la fin de la représentation, les plus de 300 spectateurs présents en salle se sont levés pour un standing ovation à cette pièce théâtrale éducative et inspirante.
Ebellé Regine, mère de Stephan Dipita et spectatrice déclare :
« j’ai beaucoup apprécié la pièce. Au début je pensais que c’était un théâtre comme les autres mais que non. Les thématiques étaient bien travaillées. »
Pour Stéphan Dipita le metteur en scène, c’est un pari réussi. L’humoriste et enseignant à l’université de Douala n’a pas manqué de livrer ses émotions à chaud au micro de Laura Dave Média, partenaire média :
« KLAXON se veut une pièce miroir qui met chacun de nous devant ses responsabilités, que ce soit le citoyen ou les gouvernants. ‘’On a tous quelque chose à se reprocher quant à l’état de cette ville. On a besoin de se débarrasser de nos égos pour trouver un juste milieu afin d’évoluer. »
À très bientôt pour une 5e représentation dans une des grandes villes camerounaises.
Ève-Pérec N.BEHALAL