Après 235 années, Nadège Abomangoli la députée franco-congolaise élue de Seine-Saint-Denis (LFI), est depuis ce lundi 21 octobre, la toute première femme noire en France à tenir le perchoir à l’assemblée nationale.
À 49 ans d’âge Nadège Abomangoli a connu lundi dernier un moment qui restera à jamais gravé dans sa mémoire et dans les annales de l’histoire de la France. L’originaire du Congo Brazzaville a été saluée par le collège des parlementaires, après avoir dirigé avec brio une réunion dans la chambre des députés français le 21 octobre dernier au palais de Bourbon en qualité de vice-présidente de l’Assemblée nationale à l’occasion de l’examen du budget 2025.
Selon plusieurs députés français à l’instar de Clémence Guetté, » il aura fallu attendre 235 ans » après la révolution française pour voir une femme noire réalisée un tel exploit. Des mots et des phrases venus ainsi enjoliver le parcours déjà florissant de cette perle de l’Afrique née le 15 septembre 1975 à Brazzaville.
C’est également un message qui vient dissiper la monter en puissance du racisme qui sévit dans cette partie du monde. C’est d’ailleurs le combat de la députée depuis 2006 à travers l’association SOS RACISME, créée en 1984 et qui milite contre le racisme et toute autre forme de discrimination. Cette nouvelle étape souligne le parcours politique de la députée et l’évolution de la société française vers une meilleure inclusion de toutes ses composantes.
Durant les dernières législatives, Nadège avait pour principaux dossiers la lutte contre les arnaques et les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux et le renforcement de la réponse pénale contre les différentes infractions à caractère raciste ou discriminatoire.
Diplômée en communication et en histoire au CELSA à la Sorbonne, Nadège au delà de sa casquette actuelle de députée de la 10eme circonscription de Seine-Saint-Denis est, une cadre de la fonction publique qui se distingue au fil du temps par ses prises de position en faveur de l’égalité et de la justice sociale.
Serge Bonny