Le nouveau modèle de l’iPhone, le 16, fait l’objet d’un engouement sans précédent dans plusieurs pays africains depuis sa sortie. Certains influenceurs sont même allés jusqu’à lancer des challenges de ‘’qui aura le Iphone 16 en premier’’ sur la toile. Un enthousiasme qui ne plait pas à tout le monde. Parmi eux, le célèbre ‘’marmailleur’’, pasteur, homme d’affaires et influenceur ivoirien Camille Makosso, qui demande aux Africains de quitter cette dérive matérialiste, en totale déconnexion avec les réalités socio-économiques du continent.
Dans une intervention des plus sèches sur le réseau Tik Tok, Camille Makosso a exprimé son désarroi face à ce qu’il qualifie d’obsession pour le nouvel iPhone 16: « Il est incompréhensible que certains soient prêts à débourser jusqu’à 1,5 million de FCFA pour ce gadget, alors que les versions antérieures, telles que l’iPhone 13, 14 et 15, offrent des performances similaires », a-t-il déclaré. Selon lui, cette frénésie d’achat est symptomatique d’une mauvaise gestion des priorités. https://vm.tiktok.com/ZMhrLKyT3/
Makosso, frustré par cette attitude de ‘’mas-tu vu’’ africain, appelle ses frères et soeurs à s’interroger sur les raisons profondes de cet engouement et à réévaluer leur rapport à la consommation de biens de luxe :« Comment expliquer que dans un contexte où le continent est confronté à d’importants défis économiques, on puisse se permettre de dilapider autant d’argent pour un téléphone, alors que ce même montant pourrait être investi de manière productive ou en soutenir à une famille demunie? », s’interroge-t-il.
Makosso ne se contente pas de dénoncer. Il propose également une réflexion plus large sur le rôle des biens matériels dans la société africaine. Selon lui, l’attrait pour des objets de luxe comme l’iPhone est une quête de reconnaissance sociale qui s’opère souvent au détriment des véritables besoins : « Beaucoup se laissent piéger par le désir de paraître. Ils sacrifient des projets porteurs pour leur communauté, uniquement pour satisfaire une envie éphémère d’appartenance à une classe supposée privilégiée », déplore-t-il.
Camille Makosso en appelle à une prise de conscience collective. Il exhorte les populations africaines à réévaluer leurs priorités et à ne pas tomber dans les pièges des stars et de la luxure qui, selon lui alimente des inégalités et empêche le développement de solutions pérennes aux problèmes locaux: « Il est impératif de réorienter nos ressources vers des investissements qui contribueront réellement à l’essor de nos sociétés. Se procurer le dernier modèle de téléphone ne doit pas se faire au prix de sacrifices essentiels, comme l’éducation, la santé ou le soutien familial », martèle-t-il.
Pour Makosso Camille, cette critique dépasse la simple question de l’achat d’un téléphone. Elle s’inscrit dans un débat plus large sur les priorités des populations africaines face aux nombreux défis qui les assaillent. À l’heure où des millions de personnes peinent à subvenir à leurs besoins de base, ce genre de dépenses témoigne, selon lui, d’une déconnexion préoccupante avec les réalités locales.
Rosy Mireille Nanjip