Depuis le 27 août dernier, une affaire de mœurs défraie la chronique au pays des Éléphants, celle du phénomène des « Woubi », nom donné à ces Ivoiriens, adeptes de l’homosexualité. Le sujet fait couler beaucoup d’encre et salive au point de devenir une » affaire d’État ». Des People ivoiriens sont montés au créneau pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une menace pour la société et un déshonneur aux valeurs culturelles africaines.
Tout est parti d’une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux depuis le 27 août 2024, vidéo dans laquelle on peut voir de jeunes hommes lvoiriens vêtus d’accessoires feminins, se pavaner dans une sorte de gay pride ou de promotion de l’homosexualité. Un acte de provocation de trop pour une grande majorité d’Ivoiriens qui ont décidé de faire une chasse aux sorcières, non sans interpeller le gouvernement Ouattara.
Une campagne intitulée « Non aux Woubi » a été directement mise sur pied pour contrer l’avancée du phénomène.
Parmi les têtes de file de ce mouvement anti-woubis, l’artiste et influenceur Apoutchou National, qui estime qu’il est temps que les choses changent: « À l’école, il font croire à nos enfants qu’ils ont le droit d’aimer une femme ou un homme. Je ne suis pas homophobe, mais nous avons le devoir d’éduquer nos enfants. Les parents doivent suivre leurs enfants sur les réseaux sociaux, car tout part parfois de là. (…) Je n’ai jamais vu un « Woubi » donner conseil à un autre de devenir comme lui-même, tout simplement parce qu’il sait que c’est une mauvaise chose« , décrie t’il.
Pour le célèbre tiktokeur « Le fils du Poro« , la situation actuelle en Côte d’Ivoire ne semble pas déranger les autorités pourtant « l’eau a débordé le vase« , soutient-il.
Camille Makosso, le célèbre pasteur, influenceur et homme d’affaires ivoirien n’est pas resté de marbre face à situation qui secoue son pays. Pour lui, cette pratique accentuée par la pauvreté et la misère ambiante est « un déshonneur aux valeurs culturelles du pays ». Il a exprimé l’une de ses plus grandes craintes en tant que parent: » j’ai peur que l’un de mes enfants devienne woubi. Je ne veux pas entendre ma fille me dire, papa je sens en moi que je suis un garçon« .
Enfin, pour mettre un peu d’humour à ce sujet qui fâche le peuple ivoirien, Mr Seksi, créateur de contenus camerounais, utilise son art pour dénoncer et critiquer le « woubisme » qui dérange la quiétude du peuple ivoirien à travers des sketchs piquants.
À titre de rappel, l’homosexualité est condamnée en Côte d’Ivoire. Dans la section 3 de son article 360 du Code Pénal, la loi stipule: « » Est puni d’un emprisonnement de trois mois à deux ans et une amende de 50.000 à 500.000 FCFA quiconque commet un outrage public à la pudeur.
Si l’outrage public à la pudeur consiste à un acte impudique ou contre nature avec un individu du même sexe, l’emprisonnement est de six mois à deux ans et de 50.000 à 300.000 FCFA.«
Les peines peuvent être portées au double si le délit a été commis sur un mineur ou en présence d’un mineur de moins de 18 ans ».
Mercedes BELEHEKA