vendredi, octobre 18, 2024
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PEOPLE: Wole Soyinka « Je ne crois ni au Dieu islamique ni chrétien »

Dans un récent entretien accordé à CNN, Wole Soyinka, écrivain, essayiste et metteur en scène nigérian, premier auteur noir à être honoré ‘’Prix Nobel de littérature’’ en 1986, a affirmé son rejet des religions chrétienne et islamique. Ses propos ont suscité une vive polémique dans son pays, où la religion joue un rôle central dans tous les aspects de la vie de la nation nigériane.

Lors de l’interview avec la chaîne américaine CNN, Wole Soyinka a exprimé sa position concernant la religion. Refusant de se conformer aux doctrines chrétienne et islamique, il a déclaré : « Je ne crois pas au Dieu islamique ou chrétien. Si cela fait de moi un athée, alors je l’accepte ». https://www.facebook.com/share/v/pXv8Hsa2A6SuFdy7/

Ces propos ont rapidement enflammé les débats sur les réseaux sociaux, attirant les réactions d’indignation des communautés religieuses nigérianes.
Les croyants chrétiens et musulmans ont exprimé leur désapprobation, certains en prônant la prière pour son retour à la foi. Parmi les commentaires, l’on peut lire : « Allah est tellement miséricordieux. Il continue de lui donner gratuitement de l’oxygène alors qu’il le renie. Je prie pour qu’Allah lui accorde la guidance afin qu’il accepte et proclame que Dieu est unique et que Muhammad est son prophète», « Christ est le chemin, la vérité et la vie» ou encore « Tous les genoux fléchiront au nom de Jésus ».

Ces déclarations de Wole Soyinka, qui a pourtant grandi dans une famille religieuse, interviennent dans un contexte où la religion joue un rôle central au Nigéria. Avec une population composée majoritairement de musulmans et de chrétiens, les croyances religieuses influencent de nombreux aspects de la vie sociopolitique du pays. Parmi les internautes, Certains ont respecté son point de vue, tout en citant des passages religieux pour rappeler l’importance de leur croyance. D’autres ont ouvertement critiqué son rejet des deux principales religions pratiquées par les enfants du géant de l’Afrique de l’Ouest.

Malgré sa grande renommée et son influence, Soyinka a toujours affirmé sa liberté de pensée. En se déclarant athée, il remet en question les normes établies et pousse à une réflexion plus large sur la diversité des croyances, notamment traditionnelles telles que le culte Orisa, pratiqué par ses pères et dont il est devenu un fidèle défenseur.

Rosy Mireille Nanjip

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