La justice congolaise fait face à un cas inhabituel dans l’affaire du prophète Baraka Mugusho. Accusé de dépravation des mœurs à la suite de plusieurs publications de vidéos controversées sur les réseaux sociaux, l’homme de Dieu du « Ministère du parlement céleste » se défend et dit être atteint d’une maladie mentale.
Baraka Mugusho, prophète congolais d’origine ougandaise est un homme de Dieu pas comme les autres en République Démocratique du Congo. La preuve, le leader religieux est connu pour ses multiples publications de vidéos de dépravation des mœurs et de propos injurieux sur les réseaux sociaux. C’est donc en raison de ces contenus dégradants qu’il a été interpellé à plusieurs reprises par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC).
Le 25 juin dernier, l’instance de régulation du Congo avait d’ailleurs émis une correspondance dans laquelle elle interdisait aux médias de recevoir ou d’interviewer Baraka Mugusho: « Est suspendu sur tous les médias nationaux et étrangers opérant en République Démocratique du Congo pour une durée de 70 jours à dater de sa notification, l’acteur social Baraka Mugusho. Les directeurs de programmes de tous les médias émettant sur l’ensemble du territoire national ainsi que l’hébergeur Tik Tok sont interdits d’accorder leur espace au précité pasteur Baraka », pouvait-on lire.
Pour sa défense, l’avocat de Baraka Mugusho a plaidé pour la libération de son client, en mettant l’accent sur les problèmes de santé psychologique du prophète. https://www.facebook.com/mbotecd/videos/926401172715218/?mibextid=iOk2OzIiI0xXd9kr
Cette thèse est également soutenue par l’épouse de Mugusho qui a déclaré lors de l’audience que le problème mental de son époux « a commencé en 2018, à la suite d’un cou porté sur sa tête avec une arme à feu, lors d’un séjour à Brazzaville.
Selon » Maman Bishop« , comme elle se fait appeler par les fidèles du « Ministère du parlement céleste« , son mari suivait un traitement, mais n’avait pas pu le poursuivre faute de moyens financiers. Baraka Mugusho aurait préféré se concentrer sur ses activités au sein de l’église.
Cependant, le concerné a exprimé ses regrets et a promis aux autorités de ne plus recommencer : « Je demande pardon par rapport aux actes que j’ai commis sur les réseaux sociaux. Je vous prie de bien vouloir m’accorder une deuxième chance et je m’engage à ne plus répéter ça », a-t-il déclaré au cours de l’audience.
Mercedes BELEHEKA