La justice congolaise a procédé ce vendredi 27 septembre 2024 à la seconde arrestation de l’influenceuse Maria Ntumba, connue pour ses vidéos controversées sur TikTok, l’accusant de tenir des propos injurieux et de contribuer à la dégradation des mœurs. Les autorités comptent par cet exemple montrer leur ferme volonté de sévir face aux dérives de ses citoyens sur les réseaux sociaux.
Maria Ntumba, célèbre pour ses contenus viraux sur le reseau TikTok, se retrouve de nouveau dans le collimateur de la justice congolaise. Ce vendredi, la jeune femme a été conduite au parquet près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe, à la suite de nouvelles accusations portées contre elle.
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Ce n’est pas la première fois que l’influenceuse congolaise fait face à de telles poursuites. Récemment, Maria Ntumba avait déjà été convoquée par l’Office de l’Inspecteur de justice pour des faits similaires, notamment des échanges virulents sur les réseaux sociaux, où elle avait vivement critiqué certaines personnalités publiques.
Parmi les récentes polémiques, ses échanges houleux avec le pasteur Claude Kabundi Walesa ont particulièrement attiré l’attention, ce qui a renforcé les soupçons des autorités sur le caractère provocateur et potentiellement nocif de ses contenus, peut-on lire dans les médias locaux.
L’influenceuse, de son côté, nie toute intention de nuire à l’ordre public. Lors de sa dernière convocation, elle avait dénoncé ce qu’elle qualifie de « mensonges » et d’« allégations sans fondement » visant à nuire à sa réputation. Pourtant, la justice congolaise, soucieuse de renforcer le contrôle sur les publications de ses citoyens en ligne, semble déterminée à ne plus tolérer ce qu’elle considère comme des atteintes à la décence et à la morale collective.
Cette arrestation s’inscrit dans un contexte plus large de durcissement des mesures contre les dérives numériques en République Démocratique du Congo. Selon les journaux congolais, le ministre de la Justice a, en effet récemment instruit les procureurs du pays à intensifier les poursuites judiciaires contre les créateurs de contenus qui s’écartent des normes éthiques et sociales. Les autorités congolaises sont désormais en lutte contre la prolifération de contenus « immoraux » sur des plateformes comme TikTok, Facebook ou Instagram.
Pour Maria Ntumba, cette nouvelle interpellation constitue un revers supplémentaire. Elle devra à nouveau s’expliquer sur les publications incriminées que les autorités voient comme des incitations à la «dépravation des mœurs ».
L’issue de cette affaire, qui suscite d’ores et déjà un vif débat sur les réseaux sociaux, pourrait constituer une jurisprudence dans la régulation du secteur numérique en RDC.
Rosy Mireille Nanjip