C’est un fort embarras qui règne au sein de la famille artistique depuis l’annonce de l’état de santé inquiétant du chanteur de Bikutsi Aïjo Mamadou. Entre plusieurs sorties, les artistes camerounais essaient à leur manière d’apporter leur soutien à ce dernier qui fait une rechute après 3 ans de convalescence. Le chanteur et rappeur Koppo, dans une récente sortie concernant son collègue malade, pointe du doigt les quatre sources responsables de la misérabilité des artistes camerounais.
La situation des artistes camerounais va de mal en pire si l’on s’en tient aux récentes actualités concernant l’univers musical, notamment le mouvement d’humeur qu’ils ont manifesté dans la capitale Yaoundé, pour réclamer leurs droits. Selon le chanteur ‘’gromologue’’ Koppo, la précarité dans laquelle se retrouve la plupart des artistes en fin de carrière est liée à un grand défaut de management de leurs revenus. Il invite ces derniers à ne pas « Seulement chercher à ressembler aux vedettes américaines par le look ou le style, mais aussi par leurs investissements » , prenant pour exemple les chanteurs Maahlox, Lady Ponce, Mimie ou encore Petit Pays.
Plus loin, l’auteur de ‘’Les Questions Se Posent’’, en featuring avec Petit-Pays, remet la plus grande responsabilité au pouvoir public qui n’arrive pas à gérer leurs droits d’auteurs malgré les changements de société de gestion et des hommes à la tête de ces institutions.
Outre ces deux aspects, Koppo revient sur la dénonciation en novembre 2023 de sa consœur Lady Ponce. Cette dernière s’en était prise à la compagnie de téléphonie mobile nationale Camtel, estimant que celle-ci faisait la part belle aux artistes étrangers à qui elle offrait des sommes exorbitantes pour de courts concerts. Koppo voit en cet acte un mépris de la part de l’État lui-même.
Dans son chapelet de dénonciations, l’artiste a terminé avec la famille et les amis des artistes, qui très souvent sont les grands bénéficiaires une fois que l’heure de la gloire a sonné pour eux, mais qui disparaissent lorsque les poches se vident. Selon Koppo, recourir à ces derniers en cas de d’échéance serait pourtant l’idéal.
Koppo, de son vrai nom Simon Patrice Minko’o, prêche à travers cette sortie, une prise de conscience de tous ceux qui gravitent autour des artistes et du droit d’auteur sur leur responsabilité dans l’émancipation et la sérénité de l’artiste dont les œuvres œuvrent pour une société épanouie.
Serge Bonny