L’opinion publique était abasourdie à l’écoute de l’influenceuse congolaise Vanessa Caixeiro qui a pris d’assaut le réseau Tiktok pour crier au monde toutes les violences qu’elle subit dans sa relation de couple, révélant les nombreuses violences et infidélités de son compagnon. Des révélations qui ont pris de court plusieurs personnalités dont des Camerounaises qui ont réagi pour soutenir la jeune femme et saluer pour la plupart son courage.
Âgée de 30 ans et enceinte de trois mois, Vanessa a raconté son quotidien rempli de stress, d’abus émotionnels et d’infidélités. Cette situation survient à peine neuf mois après la naissance de son dernier enfant, la plaçant dans une posture de fragilité émotionnelle. C’est sur le réseau Tiktok que la jeune femme est venue crier au monde l’épouvantable épreuve qu’elle traverse dans son foyer : « Pourquoi tu ne m’aimes pas ? Pourquoi tu ne me respectes pas ? » a-t-elle crié, désespérée, face à un public témoin de son désarroi https://vm.tiktok.com/ZMhLg7vJU/
Vanessa a révélé comment son compagnon actuel, dont l’identité n’a pas été révélée n’hésitait pas à recourir à la violence à chaque prise de bec ou malentendu et comment il la trompait régulièrement, ce qui l’a conduite à consulter des psychologues pour y faire face. Déjà mère de plusieurs enfants issus de relations passées avec trois autres hommes, Vanessa se trouve une nouvelle fois confrontée à une relation nocive sans aucune perspective de mariage ou de stabilité.
Les réactions à cette confession n’ont pas tardé, notamment de la part de personnalités publiques qui ont souhaité lui apporter soutien et conseils.
C’est le cas de Diane Mekongo, actrice camerounaise, l’une des premières à réagir devant ce qu’elle considère comme une relation toxique. Elle a mis en garde contre la pression sociale qui pousse les femmes à rester dans des relations nuisibles : « Il est temps que ça change, mes sœurs. Il est temps de se détacher de ces pressions sociales qui vous poussent dans les bras des fêlés de service. Le célibat n’est pas une maladie ! ». Diane a exhorté Vanessa, et toutes les autres femmes, à rompre avec la dépendance affective et à se libérer des chaînes de ces relations destructrices, rappelant que » la priorité doit toujours être le bien-être personnel «
Flavienne Tchatat, actrice et productrice camerounaise, a également partagé ses pensées, mais a surtout mis en garde contre les dangers de l’exposition de la vie privée sur les réseaux sociaux : « Relève-toi et sache que le véritable piège des réseaux sociaux est de croire qu’en exposant nos peines, les internautes nous aideront à mieux les porter », a-t-elle indiqué.
Flavienne a insisté sur le fait que cette sur-exposition pourrait un jour se retourner contre elle, soulignant que d’autres femmes traversent des épreuves similaires, mais préfèrent ne pas les afficher publiquement. Selon elle, Vanessa doit se recentrer sur son bien-être et celui de ses enfants, loin du regard des férus des réseaux sociaux.
La journaliste camerounaise Marie Gabrielle Mfegue n’était pas en reste. Elle a adressé un message de compassion à Vanessa, la tutoyant pour marquer la proximité : « Je te connais belle, enjouée, pleine de vie sur les réseaux sociaux. Mais cette vidéo où tu pleures m’a fendu le cœur… Tu mérites tellement mieux ». Dans son message, la femme de média encourage l’actrice à lâcher prise et à se tourner vers ses enfants et ses activités professionnelles. Selon elle, Vanessa est une femme forte et pleine de ressources, capable de surmonter ces épreuves et de briller à nouveau.
L’histoire de Vanessa Caixeiro est celle de milliers de femmes qui n’osent pas briser le silence de peur d’être jugées par la société africaine, majoritairement patriarcale. Elle met en lumière les difficultés que rencontrent de nombreuses femmes prises au piège de relations malsaines, où la violence et le manque de respect sont omniprésents.
Si plusieurs intervenants en commentaires saluent les conseils de réserve de la comédienne Flavienne Tchatat, nombreux sont ceux qui encouragent ces femmes à dénoncer leurs bourreaux et briser ainsi les chaînes de la peur qui conduisent malheureusement beaucoup d’entre elles vers une dépression, voire pire.
Rosy Mireille Nanjip