C’est l’une des meilleures sportives de l’histoire du Cameroun ; détentrice du record d’Afrique et du record Olympique du triple saut, Françoise Mbango a marqué l’histoire.
C’est au collège Saint Thérèse de Bertoua, que les prémices d’athlète commencent à fleurir en elle ;en 1990, elle est détectée par un entraîneur d’une société privée de la place dénommée à l’époque SONEL.
Cet entraîneur va lui donner les bases de la discipline qui vont lui ouvrir ensuite les portes de l’équipe nationale.
En 1995, elle commence à attirer l’attention sur elle, en terminant troisième au championnat d’Afrique centrale d’athlétisme.
Mais c’est dans le saut en hauteur que Françoise Mbango marque pour la première fois les esprits, en terminant vainqueur de la Coupe du Cameroun vers 1996 ; seulement, elle développe une affection particulière pour le triple saut et décide de s’y consacrer ; son abnégation va lui permettre de décrocher en 1998 une médaille d’argent, lors des jeux du Commonwealth à Kuala Lumpur.
Le moment de gloire
Cette médaille obtenue à Kuala Lumpur, permet à Françoise Mbango de côtoyer les sommets, elle se qualifie en finale lors des Jeux Olympiques de Sydney en 2000, où elle finit à la 10e position.
Après avoir échoué à plusieurs reprises sur le podium (avec très souvent des médailles d’argent ), Mbango décide en 2004 lors des Jeux Olympiques d’Athènes ,de devenir médaillée Olympique pour la première fois de sa carrière en réalisant des sauts qui vont au-delà de 15 mètres, elle détient le plus grand record pour une femme au triple saut.
Cette performance lui donne une notoriété énorme, ce qui lui permet de se montrer plus ferme à l’égard de certains responsables de la Fédération camerounaise d’athlétisme au sujet des primes.
De vives tensions vont avoir lieu, Françoise Mbango va louper des tournois car n’ayant pas été sélectionnée par la Fédération.
Son absence des sautoirs dure jusqu’en 2008 ; elle franchit 14, 76 mètres au championnat d’Afrique à Addis-Abeba, ce qui lui permet d’aller défendre son titre lors des Jeux Olympiques de Pékin.
À Pékin, Françoise Mbango Etone fait un saut de 15,39 mètres, ce qui lui permet de remporter un deuxième titre Olympique.
Elle prend une envergure énorme et décide alors de prendre la nationalité française pour se soustraire des multiples conflits avec les dirigeants de la fédération camerounaise d’athlétisme.
La suite de sa carrière sera certe moins glorieuse, mais jusqu’à présent, elle détient le record en triple saut.
Pour faire durer davantage le plaisir après avoir pris sa retraite, elle décide en 2010 de construire à Yaoundé une institution de Sport qui donne aujourd’hui des rudiments à de futurs champions.
Pour rappel, Françoise Mbango Etone a été faite Officier de l’Ordre de la valeur par le chef de l’Etat du Cameroun qui lui a offert également un appartement à Yaoundé ; cette reconnaissance de la plus haute personnalité du Cameroun traduit l’importance de Françoise Mbango Etone dans l’histoire du mouvement sportif camerounais.
GEORGES MBIMBE