Selon une correspondance du ministre des sports et de l’éducation physique rendue publique ce jeudi, l’entreprise canadienne a résilié son contrat de manière unilatérale.

Cette annonce de Narcisse Mouelle Kombi fait l’effet d’une véritable onde de choc, car les composantes autour du stade d’Olembe ne sont pas encore livrées ( gymnases, parking etc…). Après PICCINI en 2019 , c’est la deuxième entreprise qui jette l’éponge depuis le lancement des travaux en 2017.
C’est donc un énième rebondissement autour de la construction du complexe multisports d’Olembe qui s’est déjà illustré par des scandales et soupçons de détournements à travers des montants faramineux déjà  engloutis (plus de 163 milliards de FCFA).

Quelques dates et chiffres

L’ entreprise canadienne qui appartient à un groupe français) débarque sur le site après avoir réhabilité le stade de la réunification à Douala, en remplacement de PICCINI( entreprise italienne) qui avait donc entamé les travaux.
 Sa première mission consiste à achever le stade principal qui est de 60000 places ( déjà en partie construit à l’époque), les terrains d’entraînement, l’hôtel et des aménagements pour un coût total de 28 milliards de FCFA.
La deuxième feuille de route prévoyait la construction d’une piscine, d’un gymnase des courts de tennis, des terrains de basket et de volley-ball ainsi que la clôture de l’enceinte, coût 22,9 milliards de FCFA.


Enfin, le budget avait également prévu 6,5 milliards pour les coûts indirects (salaires pour le personnel non-camerounais) et 4 milliards pour la maintenance et l’entretien ; pratiquement 55 milliards de FCFA au total.
La question est de savoir ce que l’État qui a parfois contracté des dettes auprès de certaines banques, va désormais faire pour évaluer ce qui a été fait normalement en tenant compte du cahier de charge de départ, puisque dans sa correspondance le MINSEP annonce déjà les couleurs en invoquant des surfacturations qu’il attribue à l’entreprise canadienne; tandis-que MAGIL a indiqué pour sa part ( si on s’en tient à la correspondance) qu’il s’en va avec des factures que le Cameroun va devoir payer.
Affaire à suivre.

GEORGES MBIMBE

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