L’équipe nationale féminine du Cameroun a été battue par le Kenya mercredi dernier en demi-finale du championnat d’Afrique de Volley-ball qui s’est déroulé à Yaoundé.
Un véritable coup d’arrêt après un long moment de triomphe sur le continent
Des victoires poussives
Malgré un début de tournoi intéressant, ponctué par des victoires devant le Burundi ou encore le Mali; Simone Bikatal et ses coéquipières ont montré quelques lacunes sur le plan technique, notamment au niveau des services.
La défaite en phase de groupe contre l’Égypte a mis à nu toutes les insuffisances de l’équipe dirigée par Peter Nonenbroich.
La contre-performance devant le Kenya en demi-finale est loin d’être une surprise, si l’on se réfère au climat délétère qui a précédé ce championnat d’Afrique de Volley-ball au Cameroun.
Programmé pour échouer
La bataille à la tête de la fédération camerounaise de volley-ball depuis quelques mois, marqué par un conflit entre Serge Abouem et Bello Bourdanne ( les deux hommes réclament le titre de président de la Fecavoley) a clairement plombé la préparation de l’équipe nationale féminine ; certaines joueuses fidèles à Serge Abouem ont décidé de ne pas prendre part à la compétition en guise de solidarité.
Des menaces aux violences physiques, le Volley-ball camerounais a écrit une page sombre de son histoire.
Malgré la decision de Serge Abouem de s’écarter du tournoi à quelques jours du démarrage n’a pas changé grand chose, le mal avait déjà été fait; avec conséquence immédiate sur l’équipe qui manquait cruellement de cohésion.
Dans ce contexte de division, il apparaissait difficile d’aller chercher un 4eme sacre d’affilés devant des formations mieux préparées comme le Kenya et l’Egypte.
La mise à l’écart de Jean-René Akono le bâtisseur des trois derniers titres continental est aussi un point essentiel dans ce parcours insuffisant.
La victoire ce jeudi 24 août devant le Rwanda 3 sets à 1 en match de classement permet de se qualifier pour le prochain Championnat du monde, mais pour faire bonne figure à ce championnat du monde, il va falloir réaliser un diagnostic objectif de ce qui ne fonctionne pas.
GEORGES MBIMBE
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