mardi, juin 24, 2025
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SOCIÉTÉ: Mathis, 6 ans, poignardé à mort, au-delà de l’émotion, des experts de différents domaines interpellent la société camerounaise

Le 10 mai 2025 à Yaoundé, le jeune Mathis, âgé de 6 ans, a été poignardé à mort par sieur Nwafo, père de l’artiste musicienne Lydol. À l’origine du drame : une altercation dans un bar entre le père de l’enfant et le présumé assassin. Selon les sources proches de la famille, sieur Nwafo aurait décidé, dans un excès colère, de s’en prendre aux enfants de son adversaire. Depuis, la tragédie secoue l’opinion publique et interroge les fondements de la cellule familiale au Cameroun.

Contactés par notre rédaction, deux spécialistes (Sociologue&Psychologue, traumato-orthopédiste)analysent les répercussions sociétales de ce drame.

Une crise de la famille en toile de fond Pour le sociologue Dr. Tchanga, ce type de crime révèle une crise profonde des valeurs familiales : « Ce n’est pas la présence du crime qui interpelle, mais sa nature et son moment. Il traduit un effondrement des repères familiaux. La famille n’arrive plus à constituer un socle de valeurs partagées. »

SOCIÉTÉ: Mathis, 6 ans, poignardé à mort, au-delà de l’émotion, des experts de différents domaines interpellent la société camerounaise

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Une société défaillante dans la prévention

Le psychologue traumato-orthopédiste Dr. Camille Harold Esseme Ndjie insiste, lui, sur l’absence de détection des signes avant-coureurs : « Les sociétés modernes ne lisent plus les signes annonciateurs de violence. Il y a toujours des alertes, mais elles sont invisibles faute de structures capables de les interpréter. » Il appelle à repenser les mécanismes de régulation sociale.

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Quand les valeurs ne se transmettent plus


Selon les deux experts, la société porte une part de responsabilité. Elle doit jouer un rôle actif dans la transmission des valeurs fondamentales, telles que la sacralité de la vie et la préservation de la cellule familiale. « Quand on tue un enfant innocent dans un règlement de comptes entre adultes, cela montre une rupture des principes moraux collectifs », souligne Dr. Tchanga.

Une médiatisation révélatrice d’un malaise collectif

La médiatisation du drame participe d’une prise de conscience collective : « Lorsqu’un fait divers touche à la vie d’un enfant, cela renvoie à l’échec de la famille et de la société comme première instance d’éducation. Cela questionne aussi l’efficacité des relais sociaux. Ce type de drame affecte profondément le caractère psychologique de la masse collective,mais aussi des deux famille impliquée, car lorsqu’on arrive à verser le sang humain cela crée une sorte de psychose chez la masse et laisse des blessures psychologiques profondes chez les parents du défunt qui peuvent conduire à un post-traumatisme dont le processus de rétablissement sera hyper difficile. Dans la famille du meurtrier on note aussi des traumatismes notamment chez les enfants; c’est d’ailleurs ce qui justifie la position de Lydol hier dans sa sortie car même si pour la plupart elle semble ne pas être sincère elle est traumatisée par cet acte que son père a commis et qui brise ses rêves », note Dr.Camille Harold Esseme Ndjie.

Des impacts sociologiques durables

Les répercussions pour les familles impliquées sont profondes : « Sans justice ferme, on court le risque de représailles. Le tissu social lui-même peut être fissuré durablement. Il faut que la loi s’applique dans toute sa rigueur pour éviter un cycle de vengeance », affirme le sociologue.

Une paternité à repenser

Enfin, ce crime interpelle les représentations sociales de la paternité et de la responsabilité parentale : « Ce n’est pas un simple fait divers, c’est un fait de société. Il faut repenser l’éducation, la responsabilité, la gestion des conflits, et remettre la vie humaine au centre », conclut Dr. Tchanga.

Alors que l’enquête judiciaire suit son cours, ce drame met en lumière des failles profondes dans le fonctionnement de la famille et de la société camerounaise.

« il n’existe aucun mot pour adoucir une telle douleur », l’artiste Lydol s’exprime

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William Nlep

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