Les éboulements de terrain ont causé plusieurs morts ces cinq dernières années au Cameroun. Des experts rencontrés par le Magazine Laura Dave Media identifient les causes de la récurrence du phénomène et proposent des pistes de solutions.

Une série de drame inquiétante…

Au moins 05 personnes trouvaient la mort dans des éboulements provoqués par les inondations à Limbé dans la région du Sud-Ouest, le 25 juillet 2018. Un an plus tard, c’est la région de l’Ouest qui portait le deuil, près de 42 âmes sont arrachées à la vie suite à un glissement de terrain dans le quartier Ngouache à Bafoussam, dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 octobre 2019. Le dimanche 27 novembre 2022, le quartier Damas à Yaoundé est en larmes. 11 personnes périssent dans un affaissement de terrain. Près d’un an après, Mbankolo fait l’actualité. Un éboulement de terrain occasionné par de fortes averses cause 28 morts et 03 personnes portées disparues à date selon les chiffres officiels.

Des causes bien identifiées…

Les causes de cette situation de plus en plus inquiétante sont identifiées. Elles sont humaines et naturelles. ” Il y a le boom démographique avec son corollaire l’occupation anarchique des sites à risques, il y a la qualité des habitats, le non respect de la législation qui encadre l’urbanisme et l’État qui n’a pas su anticiper l’occupation des zones à risques”, relève Didier Yimkoua, prescripteur du mouvement écologique En Marche. “Parmi les facteurs des éboulements il y a les conditions météorologiques, la topographie de la région et la déforestation “, souligne Stéphane Ndoumi, geographe et chercheur.

Des solutions à portée de main

Le problème des éboulements de terrain au Cameroun n’est pas insoluble. ” l’État doit emménager les sites en fonction des risques que présentent ces sites, avec le défis démographique on ne peut pas faire autrement“, pense Didier Yimkoua.

Pour Stéphane Ndoumi ” il est important de sensibiliser les populations sur les dangers liés aux éboulements“. Outre cette sensibilisation “il faut penser à bien gérer les ordures ménagères parce que quand les voies de passages des eaux sont obstruées par ces déchets, l’eau s’infiltre et puis ça fragilise le sol“, propose Didier Yimkoua.

En somme, c’est à travers une démarche participative que les éboulements de terrain pourraient être neutralisés.

Hervé MBOLO

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