Le militant panafricaniste Kemi Seba a publiquement brûlé son passeport français samedi 16 mars dernier, lors d’une conférence de presse à Fleury-Mérogis près de Paris, en réponse à une procédure de l’Élysée entamée contre lui pour lui retirer sa nationalité française. Évocation dans cet article de Laura Dave Média.
De son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, celui qui se fait fièrement appelé Kemi Seba est un panafricaniste engagé qui milite contre la présence française en Afrique. L’activiste a défié les autorités de Paris en brûlant son passeport français en direct d’une conférence de presse qu’il organisait pour s’expliquer sur la procédure de retrait de nationalité entamée par l’Élysée à son encontre.
Dans une vidéo devenue virale sur la toile, Kemi Seba déclare : « Votre passeport, ce n’est pas un os que vous nous donnez comme si les Noirs étaient des chiens. Je suis un homme Noir libre. Je suis un Africain libre. Je suis un Béninois libre ». Une déclaration qui a été suivie de la mise à feu séance tenante de son passeport français.
En effet, les autorités françaises n’ont cessé de dénoncer les prises de position du panafricaniste sur les réseaux sociaux et sa participation à des manifestations critiquant la présence française en Afrique comme des menaces pour les intérêts nationaux. Kemi Seba a plusieurs fois été condamné en France pour « provocation à la haine raciale et violences en réunion ».
On se rappelle qu’en 2019, des agents de la Division des investigations criminelles du Sénégal l’avaient interpellé à son domicile le vendredi 25 août, à 7 heure du matin, le plaçant en garde à vue pour avoir organisé sur la place de l’Obélisque, une manifestation contre la FrançAfrique. Lors de la manifestation, l’activiste avait publiquement brûlé un billet de 5 000 F CFA pour dénoncer cette monnaie qu’il qualifie de « scandale économico-politique d’ordre colonial ».
Affaire à suivre !
Griffiths Ngo Mongo.