Le samedi 3 février 2018 au palais polyvalent des sports de Yaoundé se tenait le concert des étoiles organisé par Tanko Dimenko. Un concert réunissant la crème des artistes de la scène urbaines camerounaise qui s’est agrémenté par un clash de mots entre Dynastie le Tigre et Maahlox.
TOUT AVAIT POURTANT BIEN COMMENCÉ !
22 H 03 : Dynastie est annoncé, l’équipe se met en place avec en arrière scène un pianiste et deux chanteurs pour les chœurs. Ses trois danseurs montent en premier pour annoncer son arrivée.
22 H 05 : Dynastie monte sur scène, dj labastille peut se reposer en manipulant son téléphone car c’est du live ! En acoustique, tout commence bien, le public un peu perdu se retrouve avec intermittence entre quelques mesures répétées. Mais l’ambiance reste un peu timoré imposée par la douceur des chansons. Dynastie s’y plaît tellement qu’il n’arrête pas de rappeler tout le temps ” ce n’est pas le CD, c’est le live, je ne suis pas le genre d’artistes qui jouent le CD là”, Tout en chantant il rappelera aussi à la régie son de lui donner plus de volume car il fait du live.
22H17 : L’image ci dessous présentant Dynastie assis sur les barrières de sécurité a été le seul véritable moment de communion avec le public.
22 H 34 : Le public las et impatient commence à scander le nom de Maahlox et a chahuter Dynastie qui s’emporte, devient hystérique et crie ” écoutez moi, écoutez moi, je ne fume pas le Mbanga et je ne vais pas chanter les fesses des femmes pour faire plaisir à mes fans, mouf !”…
22 H 37 : Les premiers projectiles atterrissent sur la scène, puis plusieurs autres encore rythmés par des chahuts avec en chœur” maahlox, maahlox maahlox “. Dynastie fait sa dernière chanson presque en sursaut, faut sauver les meubles, il se déshabille, puis au finish balance le micro et quitte la scène escorté par les loubards qui auront du mal à le contenir.
Le show de Dynastie a été trop long, trop amorphe pour un public qui était là depuis 14h et qui ne demandait qu’à s’amuser sur des titres connus en les reprenant en chœur. Le public n’était pas préparé au live, car le public du live est un public averti qui connaît la musique… Mais ici on avait des fans et pas des mélomanes. Faire du playback ne veut pas dire qu’on n’est pas artiste, mais c’est parfois donner au public ( seul juge et maître) ce qu’il veut et ce qu’il aime dans le respect de son art.
Propos recueillis par Charly Despote.