Ce mardi 27 mai 2025, sieur Dagobert Nwafo a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui, sur décision du procureur. Une décision judiciaire qui intervient plus de trois semaines après les faits ayant conduit à son interpellation.
Contacté par la rédaction de Laura Dave Média, le Pr Louison Essomba revient d’abord sur la portée juridique de cette mesure.
« Par mandat de dépôt, on entend un ordre judiciaire émis par un magistrat ou un procureur demandant à un chef d’établissement pénitentiaire de détenir une personne », explique-t-il.
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« C’est une mesure qui vise à éviter la fuite du présumé coupable, protéger l’ordre public et empêcher la récidive. Elle permet aussi de conserver l’individu en attendant son jugement. »

Il rappelle que, conformément au droit camerounais, la présomption d’innocence reste de rigueur tant qu’aucun jugement définitif n’a été prononcé.
Sur la motivation de la décision dans le cadre de cette affaire, l’analyste juridique souligne :
« Le juge a estimé disposer de suffisamment d’éléments à charge établissant la culpabilité du sieur Nwafo. Cette mesure vise aussi à éviter toute tentative de dissimulation des preuves.»
Au sujet des mentions « célibataire » et « pas d’enfant en charge » retrouvées dans le dossier, Louison Essomba précise :
« Cela signifie simplement qu’il n’est pas marié et qu’il n’a aucun enfant dont il a officiellement la charge. Être géniteur ne signifie pas nécessairement avoir un enfant à sa charge. »

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Dans la foulée, Caroline Mveng, membre de la société civile, salue une décision qui, selon elle, redonne un début de confiance dans la justice.
« Oui, ce mandat de dépôt apporte un vent d’apaisement, surtout après le verdict controversé dans l’affaire Diane Yangwo. La population avait besoin d’un signe fort. »
Interrogée sur la récurrence des violences dans la société camerounaise, elle déclare :
« Ce crime relance la question de la violence sur les enfants et de la banalisation de la vie humaine. C’est le reflet d’une société malade. »
Sur les pistes de solutions pour restaurer la confiance entre justice et citoyens, elle suggère :
« Il faut envoyer un signal fort contre l’impunité et éviter l’impression d’une justice à deux vitesses : une pour les riches, une pour les pauvres. »

Cette mise en détention provisoire marque donc une étape importante dans le traitement de cette affaire, très suivie par l’opinion publique.
Dagobert NWAFO sous mandat de dépôt, la vigilance reste de mise.
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William Nlep