Symbolisants les antécédents familiaux, le statut social, la spiritualité, la tribu et l’état civil d’une personne, Les cheveux ont joué un rôle important dans la culture des anciennes civilisations africaines. Les africaines étaient fières de leurs cheveux par nature crépus et dure qu’elles modulaient à leur guise par des nattes coiffures au fil ou des drake loks.



Héritage colonial, modernisation ou acculturation, le cheveu naturel africain à progressivement disparu au profit des coiffures européennes et extentions. Ceci à donné naissance à un grand marché du cheveux indien, brésilien, péruvien et bien d’autres. Un marché qui pèse des centaines de milliards en Afrique.


Résultat, voir les cheveux naturels de nombreuses africaines aujourd’hui relève presque d’un miracle. Petite expérience allez dans la rue comptez les 100 premiers femmes que vous verrez passer, c’est à peine si vous pourrez voir 5 à 10 d’entre elles avec des cheveux naturels.


Plus belles disent t-elles être avec ces extensions et autres artifices qui, il faut le dire coûtent quand même une petite fortune pour le niveau de vie en Afrique. Mais certaines n’hésitent pas à débourser des sommes allants de 3000frs à des centaines de mille pour ces accessoires qui des fois ne sont pas sans conséquences pour la santé quand ils sont utilisés abusivement.
Le cheveu crépu dévalorisé, déprécié, y compris au sein des populations noires d’Afrique et d’ailleurs, tant à retrouver sa place ces dernières années, grâce au natural hair mouvement ou mouvement nappy – natural and happy, né aux USA au début des années 2000, et qui a contribué à redonner de la vigueur à toutes celles et ceux qui militent pour le cheveu crépu au naturel.


Les choix, les goûts et les couleurs ne se discutants pas ? il serait tout de même important que les africaines prennent conscience de leur potentiel et capital beauté qui ne passe pas forcément par les extensions et autres artifices.
ÉTIENNE ÉBOUDAP