Du haut de ses près de 6 années de carrière dans musique, le chanteur de nationalité Camerounaise Tzy Panchak, nous livres les détails sur sa carrière jonchée d’obstacles et quelques pistes pour sortir de la crise dont fait face le Cameroun depuis 2016. Son parcours, ses peines, ses joies et quelques révélations c’est dans Entretien avec…

Laura Dave Média : Bonjour Tzy Panchak et bienvenue chez Laura Dave Média.
Tzy Panchak : Bonjour, Merci.
Laura Dave Média : Votre vrai nom est Etah També Nyenti a l’état civil et Tzy Panchak celui de chanteur ça vient d’où ?
Tzy Panchak : Tzy Panchak c’est issu de mon vrai nom donc T pour També qui veut dire chef en ma langue maternelle et Panchak veut dire respect en Thaïlande et les deux Tzy Panchak veulent dire ”Respect the Chief”.
et Pour le ”Pseudo El chako”, il vient après un enregistrement en studio je voulais faire le show, un rap je pense bien, j’ai mis sur mon Snapchat ”El chako” et c’est ainsi que les followers ont adopté ce petit nom.
Laura Dave Média : Impossible pour Tzy Panchak de faire une sortie sans son gobelet, c’est quoi le mystère autour de cet ustensile ?
Tzy Panchak : Je ne sais pas vraiment, c’est venu comme ça ! et comme les gens on aimé je l’ai adopté et c’est aujourd’hui mon meilleur ami.
Laura Dave Média : Étant tout petit quels sont les chanteurs camerounais qui t’ont influencé ?
Tzy Panchak : Tout petit je pense a Wes Madiko sa voix j’ai particulièrement aimé et j’ai bien voulu faire comme lui. je pense également au Grand maître Petit pays j’ai beaucoup de respect pour lui.
Laura Dave Média : Après des études au Cameroun tu t’envoles pour le Nigeria, en ce moment comment tu te lances dans la musique ?
Tzy Panchak : Ce n’était vraiment pas facile au début, beaucoup se disaient que je suis nigérian à cause de mon style je n’en sais pas… et étant au Nigeria j’étais entre l’école et la musique. A Lagos j’evoluais toujours dans les cabarets, je fais en ce moment la rencontre d’un manager nigérian qui me dit nous ici au Nigeria on ne soutient que nos artistes et qu’il est impossible pour lui de me tenir la main, que je devais retourner dans mon pays me faire un nom et revenir vers lui malgré mon talent.
Laura Dave Média : Parle nous de ta signature avec le label Blu Nation.
Tzy Panchak : L’aventure avec Blu Nation démarre en 2015 après mon voyage du Nigeria et nous étions entre ami on organisait des challenges musicaux avec des amis comme Ewube, Nami Nami Cyrus… et voilà comment le Boss de Blu Nation me contacte pour faire partir de son label.
Laura Dave Média : Que pensez vous de la musique urbaine?
Tzy Panchak : Le Nigeria a rendu la musique urbaine populaire mais, ce n’est pas leur rythme c’est pour toute l’Afrique. Afrobit c’est Afro vient de l’Afrique, il n’y a pas de musique urbaine au Cameroun, l’afrobit c’est pour tous le monde et on l’adapte en fonction du beat et de la langue, moi Je suis dans tous les rythmes, mais ça dépend du beat le rap, le Makossa, le bensiken.
Laura Dave Média : Que penses-tu du rap Camerounais ?
Tzy Panchak : Le rap Camerounais est sur une bonne ligne c’est ce que je peux dire. Mes préférés sont Cleo-grae la version moderne de Lapiro de Mbanga, Cris-P, Stanley Enow, skidi boy.
Laura Dave Média : Tzy, vous êtes très friand des collaborations avec des artistes des régions anglophone comme Kameni, Stanley Enow, Ko-c ou encore Greatness, vous ne pensez pas qu’il est temps de collaborer aussi avec les francophones ?
Tzy Panchak : Je ne pense pas que c’est un choix calculé, je suis ouvert a toutes sortes de collaborations. J’ai bossé avec Le groupe les featurists, Numerica, Dj kessy et ténor… et je pense aussi que c’est question d’affiniter de business c’est aussi ça la musique.
Laura Dave Média : Parlons justement de la chanson ”Amin” ou vous êtes en featuring avec Kameni. vous faites un big UP a Lapiro de Mbanga pourquoi lui et pas d’autres ?
Tzy Panchak : Djinga Man c’est la voix de la rue, un vrai artiste qui ne pensait pas qu’à lui seul mais au bien de tous, la preuve il s’est sacrifié pour nous et c’est exactement la même chose pour Fela du Nigeria. c’est dommage parce que dans mon pays on ne donne pas la valeur aux légendes comme lui.
Laura Dave Média : Djinga Man était très actif pour les causes humaines et il prônait la vérité, si il vous ai demandé une solution pour stopper la guerre dans le Noso que diriez-vous ?
Tzy Panchak : La solution c’est la Paix et peut importe les circonstances les mésententes, les disputes, la guerre on a bagarrer et ça n’a pas abouti, il faut donc recourir au dialogue, dialoguer c’est la solution. On a déjà eu a le faire mais plus il y’a des assises plus il y’a des solutions. Nous avons le droit de permettre a la prochaine génération de vivre sans crainte.
aujourd’hui on a tous peur d’aller au sud-ouest parce qu’il y’a la police partout. les leaders de demain s’ils n’ont pas une bonne éducation ça ne sert rien.
Laura Dave Média : On constate que Tzy Panchak c’est pas que des sujets d’amour, c’est également un artiste qui peint les malices de la société le cas en 2016 après le tragique épisode de déraillement de train a Eseka vous décidez de faire une chanson a propos. c’était quoi le sentiment qui vous animait pendant l’écriture de cette chanson?
Tzy Panchak : Eseka ça reste un épisode sombre, voir des personnes partir en un temps record cette journée vraiment j’ai eu super mal et j’ai opté d’enregistrer la chanson, le même jour on a clipé avec l’aide de Mr Adrénaline parce c’est lui qui m’encourage a écrire cette chanson en 4 min et le vidéogramme en 6 heures. Il faut savoir que je suis plus focaliser sur des sujets qui tournent autour de mon quotidien.
Laura Dave Média : Quel est ton actualité aujourd’hui ?
Tzy Panchak : Actuellement après mon EP je prépare la sortie de mon premier album ”Love and war”, cet album de 15 titres est un appel a l’amour et la réconciliation pour notre pays et c’est également mes peines dans ma vie et aussi dans le monde du showbiz que j’exprime. L’album sera disponible cette fin du mois de mars 2021, il y’aura des featurings avec de grands noms de la chanson comme Longue Longue.

Laura Dave Média : Les bons et les mauvais souvenirs dans la musique.
Tzy Panchak : l’un des meilleurs était lors du show avec KO-C le 14 février 2021, voir mon père qui au départ ne croyait pas en moi monté sur scène pour chanter avec moi c’est un accomplissement et une grande réussite.
L’ un des mauvais souvenirs c’était il y a quelques mois qu’un promoteur de spectacle dise qu’il ne trouve pas d’artiste camerounais qui puisse faire le plein comme Naira Marley au Cameroun et les gens confondent j’ai pas de problèmes avec Naira mais avec le promoteur de cet événement. Tous le monde a des jours de peines et de gloire, aujourd’hui on gagne et demain on perd, c’est a cause de ce genre d’acte que nous ne pouvons pas faire de feat avec les Nigeria parce que nous même on ne se vend pas, on doit donner la chance aux autres d’évoluer. Chez nous quand tu as du succès on t’abandonne…


Laura Dave Média : Un mot de fin Tzy Panchak.
Tzy Panchak : Bolo and put God before. Merci aux jeunes qui me soutiennent.
Propos recueillis par Serge Bonny.