Après 10 belles années dans le secteur du mannequinat sur le sol Camerounais, le Mannequin et Top Model Cheikh Thiam nous convi dans cet univers qu’il a choisi malgré les préjugés de sa famille, il évoque dans ce numéro d’Entretien Avec… ce qu’il pense des jeunes qui se retrouvent par infractions dans ce métier.

Laura Dave Média : Pour ceux qui ne te connaissent pas forcément comment peux tu te présenter ?
Mr. Thiam: Je m’appele Mr. Thiam, je suis issu d’une famille de deux nations dont le père sénégalais et la mère Camerounaise plus précisément du Noun. Je suis un jeune camerounais âgé de 24 ans qui aujourd’hui poursuit sa carrière dans les métiers du mannequinat.
Laura Dave Média : Comment arrives-vous dans ce couloir ? Et combien d’années avez-vous dans cet univers ?
Mr. Thiam: j’ai commencé étant un peu plus jeune que maintenant, c’était au lycée par des concours de beauté, d’ailleurs on m’appelait le Master car non seulement j’aimais les bagarres et j’étais aussi fan de three fayther. Au lycée il y’avait une compétition, je n’ai pas hésité à me présenter et pour ce concours en question j’ai été approché par un aîné qui m’a formé pendant deux, trois semaines par là et voilà comment je sors Master du lycée technique de Bona-Ndoumbè qui a l’époque était le CS de Bona-Ndoumbè, j’ai pris goût et je suis engagé en faisant d’autres concours comme Challenge Vacances en représentant Douala et mon pays le Cameroun. Mon aventure continu au sein de l’agence Best Model Cameroon ou je me suis formé pendant deux bonnes années, malheureusement elle n’existe plus mais, elle était à l’époque dirigée par Patrick Walter Lobè . Je suis a 10 ans dans ce métier.

Laura Dave Média: jusqu’ici c’était quoi le plus complexe ou du moins le plus difficile?
Mr. Thiam: Le plus difficile c’est la bouche des camerounais et le regard craintif de la famille, qui pour ma part pensait que l’univers du mannequinat n’est pas bon et me demandait même d’éviter leurs enfants. Mais après on devient très heureux et respectueux avec moi quand ma famille voyait mes images un peu de partout dans la ville, surtout que je venais de signer un gros contrat avec une entreprise de communication.
Laura Dave Média : En tant que jeune qui vit sous l’aile des parents, comment réussissez-vous a surmonter les obstacles autour de vous?
Mr.Thiam : Déjà j’ai grandi dans des quartiers très difficiles de la ville notamment, Makéa, Ancien troisième, quartier Mbanyangui dont étant fils du ghetto j’avais déjà un mental bien forgé du coup je voyais les choses différemment , les gens m’insultaient ça et là sur Facebook mais je le disais toujours un jour on se verra face à face et je réglerait mes comptes.
Laura Dave Média : Très souvent on assimile les mannequins aux homosexuels vous qui êtes dans le métier qu’est ce que vous pensez?
Mr. Thiam: En fait le mannequinat est comme tout autre métier, et je pense que dans chaque métier on peut tomber sur la bonne ou sur la mauvaise personne c’est réciproque chez nous les mannequins. Maintenant je pense que chacun est libre de ses choix en plus que sur 50 mannequins, on ne trouvera que 40 qui sont hommes confirmés, même comme il y’en a qui sont bizarre ils te disent que tu es mignon mais bon on en trouve des homosexuels partout pas seulement dans la mode.
Laura Dave Média : Est-ce que le mannequinat Nourrit son homme dans le contexte camerounais?
Mr Thiam: Ça dépend de l’image qu’on renvoit et qu’on donne aux gens, je ne me prend pas la tête mais, je suis le mannequin le plus populaire du cameroun ce qui me donne des marchés un peu de partout aussi bien avec les grandes qu’avec les petites entreprises, les stylistes débutants comme professionnel. Et il faut savoir que je vend plus mon image, j’ai deux enfants aujourd’hui 6 mois et 1 an et je m’occupe très bien d’eux et
mon plus gros cachet était 2.500.000 avec Orange Cameroun.
Laura Dave Média: Parlons des cachets, comment ils se font par le biais d’une agence où vous traitez directement avec les promoteurs de festival et autres?
Mr Thiam : L’agence peut négocier le cachet avec la personne qui organise un festival mais c’est un côté que j’ai laissé très tôt, ça ne paye pas et c’est même de l’exploitation. Tu fais 10 passages et le prix est minable.


Laura Dave Média : Justement, certains acteur de la mode et du mannequinat s’insurgent souvent des cachets à l’instar du mannequin Jayde Kameroon?
Mr Thiam : En fait aujourd’hui, il y’a des gars qui se lèvent et qui ont la chance d’avoir les abdos, qui sont mince le ventre plat et même affamés, ils vont faire des photos et dire être mannequin et pour moi, Jayde Kameroon n’est pas un mannequin. Il faut subir une formation pour être dans ce milieu et les mannequins se distinguent de part leurs pas et même la manière de marcher.
Laura Dave Média : Est-ce à dire que vous mettez en doute les efforts des Awards du secteur mannequinat, pourtant vous avez récemment été nominé au SGBC Awards dans la même catégorie que Jayde?
Mr Thiam : J’ai quitté cette compétition parce qu’on ne peut pas me placer avec le petit Jayde, on a pas le même niveau. Il y’a trois ans j’ai été nominé dans un célèbre magazine aux côtés de Pierre Abena, Claude Thierry, Endang Freddy.

Laura Dave Média : Quelle est la différence entre mannequin et top model et toi dans quelle catégorie tu te trouvés? Est-ce que votre statut ne vous fais pas souvent profiter des jeunes filles?
Mr Thiam : On es top model quand on a le statut de mannequin vedette, avec une certaine notoriété comme Marié Noëlle Graobe ou Valérie Ayena, un gar n’a jamais fais de casting dans sa vie, il se lève et dit être mannequin ou top model mais NON…
Je pense que je suis dans la catégorie Top Model, comme beaucoup d’autres qui ne sont pas très suivis.
Mon statut me donne beaucoup d’avantages mais a un moment les filles abusent de nous. Au début c’est une bonne chose quand tu es beau, charismatique et populaire mais à un moment se sont ces femmes là qui viennent vers toi parce que tu as un nom et elles iront dire qu’elles ont été en relation avec x où y.
Mais je suis un homme spirituel, je fais attention aux filles avec lesquelles le flirte. Avant d’être en relation je sonde d’abord la personne pour éviter les désagréments.


Laura Dave Média : Aujourd’hui vous vous livrez de plus en plus dans le cinéma, pourquoi ce secteur et pas un autre?
Mr Thiam: Je ne pense pas avoir choisi le cinéma , tout au contraire c’est le cinéma qui m’a fait des appels de balles. pour la petite histoire je n’étais pas attiré par le cinéma camerounais je me disais qu’il y avait assez de potentiel au Cameroun, qu’on pouvait faire comme le Nigeria, surtout sur le choix des personnes pour nos films . Les gars comme Big Mop je ne pouvais pas les prendre pour Model, surtout pour son physique. Mais grâce à Chelsy Suzy et Noëlle Kenmoe je fais mon premier films »Irrational Love » et j’ai prit goût, le cinéma Camerounais evoulu tout doucement.
Laura Dave Média : Parlez-nous de votre implication dans le film ‘‘Mon identité ma culture ».
Mr Thiam: Beaucoup de personnes ne savent pas que je suis de mère bamoun donc dans un forum wathsap j’ai fait ma présentation comme les autres membres, c’est par là que je me fais remarquer par la productrice qui me contacte pour me soumettre le projet qui a la base était un documentaire, j’ai accepté vu que ça venait du Noun.

Laura Dave Média : En ce moment, quel est vôtre actualité ?
Mr Thiam : Je suis actuellement sur deux séries, l’une avec L’humoriste Markus »La route du bonheur », celle-ci sortira à partir de juin dans une nouvelle chaîne de télévision camerounaise et elle est essentiellement basée sur la Crypto Monnaie, dans laquelle j’ai le rôle de vendeur de sperme.
Laura Dave Média : Un conseil à la jeunesse qui t’admire?
Mr Thiam: Ne pas être mannequin par suivisme et surtout ne vous fiez pas à ce que vous voyez sur internet, Facebook est différent de la vie réelle. Le plus important c’est l’école si le mannequinat est ta passion vas dans une école et forme toi.

Propos recueillis par Serge Bonny.