Céline Victoria Fotso fait partie des pionniers dans le monde des médias web au Cameroun et même en Afrique francophone. Elle s’est dévoilée sur Laura Dave Media dans le cadre du premier numéro de l’année 2022 de la rubrique “Entretien Avec…” Une aubaine pour parler de sa plateforme www.jewandamagazine.com , des difficultés qu’elle a eu à rencontrer à l’époque mais également de la 5ème édition de son événement Je Wanda Party qui, pour cette année se déporte dans Ville de Douala.

Laura Dave Media : Bonjour Madame Victoria Fotso.
Céline Victoria Fotso : Bonjour et merci pour l’accueil.
Laura Dave Media : Votre nom à l’état civil est bien Céline Victoria Fotso. Est-ce Céline Victoria Fotso simplement ou Céline Victoria Fotso comme Yves Michel Fotso ou encore comme Victor Fotso?
Céline Victoria Fotso : Rire…
Oui, il y’a des liens de parenté.
Yves Michel Fotso est le petit frère de mon père.
Il paraît que j’appartiens à la grande et célèbre famille Fotso donc je suis la première petite fille de Victor Fotso Paix à son âme.
Laura Dave Media : Votre enfance etait-elle choyée ou difficile ?
Céline Victoria Fotso : Franchement très choyée, très gâtée vue que j’étais le seul enfant de mes parents mais, j’ai eu des parents assez cadré. Il y’avait ”Des conditions à ce choyage là”.
Laura Dave Média : Avant d’embrasser le digital, vous avez fait des études en management des entreprises en France. Mais comment se fait la transition, Management des Entreprises pour la communication et particulièrement celle du digital ?
Céline Victoria Fotso : J’ai toujours été très gick. Je m’intéresse à tout ce qui est technologie de manière générale même, à l’école de commerce où je faisais des cours de marketing, on avait des leçons sur la création de site internet. On ne parlait pas encore de Marketing Digital à l’époque mais le fait de faire des cours de ce genre m’ont poussé à embrasser sans trop le vouloir le digital.
Laura Dave Media : On sait généralement que la famille Fotso, c’est des entreprises un peu de partout et il y’a des opportunités d’emploi une fois sortie de l’école mais, vous ce n’est pas le cas.
Pourquoi avoir choisi d’être autodidacte ?
Céline Victoria Fotso : Rire …
Je voulais avant tout être ma propre Boss!
C’est question de domaine et pour la petite histoire je Wanda est né d’un hasard de mes passions (Digital, écriture, culture, Mode…) Qui se retrouvent ensemble depuis la création de la page en 2009 et du site en 2010.
Travailler dans les entreprises familiales ça ne m’a jamais inspiré. La seule fois que j’ai mis mes pieds en tant qu’employé c’était lors d’un stage académique à la SBC pour me confirmer que la banque ce n’était pas pour moi.

Laura Dave Media : 11 ans que le Magazine existe. Un pari risqué ou à l’époque vous aviez le flaire de la bonne affaire ?
Céline Victoria Fotso : Je pense qu’au début j’ai eu un coup dans le nez, j’ai eu le bon feeling.
Quand on démarre c’est vrai internet en Afrique en embryonnaire, nous sommes à 3% du taux de pénétration.
A l’époque, on avait une très mauvaise image de l’Afrique.
Afrique malade, de tous les maux et, moi j’ai découvert une autre Afrique grâce à internet. C’est avec cette envie première de repartager tout cela que je me lance.
Nous sommes partis de 3000 fans à 80.000 en trois mois c’était énorme. J’ai fait le site en trois jours, rien n’était calculé. Ça été du bouche à oreille et les contenus ”Fran-Anglais” on fait notre force.
L’engouement autour de ce projet nous a poussé à y croire.
Laura Dave Media : Cas du Cameroun, quelle est la lecture que vous faites de l’utilisation du digital ?
Celine Victoria Fotso : C’est le jour et la nuit et à partir du moment où la 3 et 4 G sont entrées, le game est devenu plus intéressant. Il s’est démocratisé, l’accès au téléphone Android pour toutes les couches de la société est l’une des raisons de cette expansion du digital.
A une époque on se demandait si on gagne de l’argent mais de nos on ne pose plus cette question avec la nouvelle génération d’influenceurs qui, sortent des facettes des réseaux sociaux au jour le jour.
Laura Dave Média : En tant que femme entrepreneure sur le digital, votre parcours n’est pas un long fleuve tranquille. Quelles sont les difficultés rencontrées?
Céline Victoria Fotso : Il y’a toujours des difficultés maintenant dans le digital il y’a encore du chemin. on a des évolutions sympathique avant on souffrait de :
- Défaut Smartphone
- L’accès à la Connexion internet
- On a plus gagner en Crédibilité aujourd’hui ce qui est un signal fort pour la communauté du digital.

Pour les actes sexiste, je m’en passe très souvent, je sais que ça existe mais je ne me focalise pas trop sur ça. Je n’ai pas de problème parceque je ne me place pas comme une femme dans le digital plutôt comme une professionnelle.
Laura Dave Media : Si nous vous disons ”WAKA”, à quoi penseriez-vous ?
Céline Victoria Fotso : Au cinéma.
Pas à la bordelerie (Rire) même comme ça y fait référence à mon premier rôle dans le cinéma, je n’étais pas la Waka dans le film. C’était une très belle aventure avec Françoise Ellong dans ce film ou j’incarnais le personnage de Gloria.
Et là je le dis toujours il faut être passionné par ce que l’on fait. Ça fini par amené très loin, l’essentiel c’est de commencer.

Laura Dave Media : Et après “Waka”, il y’a eu ”Hello peppè”.
Céline Victoria Fotso : Oui c’était en 2018, une série panafricaine produite par Maggie du groupe Nestlé.
Un casting panafricain avec une camerounaise moi, une ivoirienne, le Nigeria, Ghana, Sénégal avec Fatou Touré.
Le film a été tourné à Accra au Ghana pendant 5 semaines exactement.
C’était une expérience très sympathique.
Laura Dave Media : L’ actualité en ce moment est marquée par la CAN Total Énergies Cameroun. Au début du mois de décembre vous avez été convié à la demande du Pr. Narcisse Mouelle Kombi a un séminaire de formation des influenceurs et acteurs du digital. On a l’impression que le déploiement sur le digital n’est pas trop effectif, quel est le problème ?
Céline Victoria Fotso : Déjà peut-être parce que l’idée de nous regrouper a été pensée très tard. Ça aurait dû être fait au moment où on savait que le Cameroun allait organisé la CAN. Il faut que les gens sentent, il faut créer un réel engouement autour de la chose. On sait un peu louper mais il vaut mieux tard que jamais. Il n’est pas tard, et j’exhorte les influenceurs, les créateurs de contenus à créer des contenus autour de la CAN…On ne doit pas attendre que le Cocan donne des directives. C’est une histoire de patriotisme avant tout.
C’est pas tous les pays qui reçoivent la CAN on devrait en être fière, c’est un honneur.

Laura Dave Media : Qu’est ce que ça vous fait d’être aujourd’hui compter dans les effectifs de la Crtv en tant que Chargée d’études Numéro 4?
Céline Victoria Fotso : J’estime que c’est le résultat de la crédibilité qu’on accorde aux acteurs du digital notamment moi. Le DG de la Crtv a bien vu l’évolution d’internet. c’est dans cette volonté de donner la part belle d’internet et de penser que je suis apte à le faire… c’est une grande fierté, un honneur.
Je vais plus œuvré dans le digital pour que la Crtv puisse d’avantage embrasser ce secteur, C’est pas evident, mais on y arrivera.
Laura Dave Media : Céline Victoria Fotso, c’est également l’événementiel avec le Concept ”Je Wanda Party” parlez-nous de cette événement ?
Céline Fotso : Je Wanda Party est un concept qui est né pour facilité la promotion des t-shirts ”Je wanda” à l’époque, l’objectif de l’événement est de convier la diaspora africaine autour d’une soirée africaine, parcequ’il y en avait pas vraiment en ce moment. Si tu voulais de la musique africaine, il fallait se rendre dans les boîtes de nuit africaine.
Je wanda Party se déporte sur Douala pour sa 5ème édition, c’est une première au Cameroun. On en a fait 3 en France entre 2009 et 2015 ou en cette année on a reçu l’émission Afrobuzz Douala de Laura Dave.

Laura Dave Media : A quoi est-ce que le public de Douala devra s’attendre?
Céline Victoria Fotso : Pour cette édition qui se tiendra au Midnyte Club de Bonanjo le vendredi 14 janvier 2022, on laisse la part belle à la musique, on a un de nos DJ historique qui sera de la partie ( Il a d’ailleurs été présent à la 3ème edition). On donnera aussi une part belle à la mode. Je voudrais que les invités viennent habiller avec des tenues qui sortent du commun ‘‘Bring Your Trad’‘, c’est ainsi que j’ai intitulé celà. Donc les personnes viendront par exemple en sandja, chemises, chasse mouche avec une Jordan au pieds ou une casquette. Le but est de revisiter les tenues, le tissu de façon moderne, wandayance.
L’accès à l’événement est de 10.000 frs en prévente , sur place le jour-j les accès seront à 20.000 frs, si vous êtes en groupe les tables de 4 à 6 personnes sont à environs 250.000 frs.
Au numéro 679033980 / 696942026

Maintenant ce qu’il faut ajouter est que les 1% des gains de l’événement seront reverser à la fondation BE WOMAN de la chanteuse Camerounaise Daphné pour aider à acheminer celà vers les jeunes filles du NOSO. C’est pour moi une façon de dire que nous sommes en période festive et nous n’oublions pas ce qui se passe ailleurs.
Laura Dave Média : Cinéma, Animation, Événementiel, Digital, Mode, Musique… Quelles sont les limites de Céline Victoria Fotso ?
Céline Victoria Fotso : Ma limite c’est moi même, c’est une façon de dire que je n’ai pas de limite en moi même par rapport à ce que je veux faire.
Je suis no limit, je sais me donner les moyens pour chaque projet que j’entreprends.
Laura Dave Média : Comment se porte votre fille?
Céline Victoria Fotso : Elle se porte bien, elle va bien.
Laura Dave Média : Et son papa? Et vos rapports aujourd’hui ?
Victoria Fotso : Il se porte bien, Çava !
On a été plus proche que ça, on a pas de problème.
Les gens se prennent la tête ça arrive, maintenant si je veux parler à Jovi, je sais où le voir et lui également.
On peut ne pas aussi être proche comme avant mais çava.
Il ne faut pas faire attention aux Réseaux sociaux.
Laura Dave Média : Un conseil pour les jeunes.
Céline Victoria Fotso : Il faut être passionné par ce que vous voulez faire.
Laura Dave Média : Merci Céline d’avoir répondu à nos questions et bon retour sur yaoundé.
Céline Victoria Fotso : Merci au magazine Laura Dave Média pour l’accueil et le travail.

Propos recueillis par Serge Bonny