A moins de 30 ans, Albert junior Mbog Mbog a transformé sa passion pour l’écriture en une véritable source de revenu depuis la création de sa page les histoires d’ AJMM (Albert Junior Mbog Mbog). Entre spiritualité, occultisme et sorcellerie, le jeune auteur camerounais migre autour des sujets de ce genre pour prévenir la jeunesse camerounaise d’éventuels dérapage autour de ses chroniqueurs exceptionnelles. Il y’a quelques semaines il a présenté au grand public son tout premier Ouvrage »ENVOUTEE ». Présent dans les locaux de Laura Dave Média, Albert Junior Mbog Mbog nous parle de lui et son roman dans Entretien avec…
Laura Dave Média : Bonjour Albert junior Mbog, bienvenue chez nous.
Albert Junior Mbog Mbog : Bonjour et merci de m’accueillir chez Laura Dave Média.
Laura Dave Média : Vous êtes présenté aujourd’hui comme un écrivain qui a affûté ses armes dans l’écriture grâce au digital, comment naît cet amour pour l’écriture et le récit ?
Albert junior Mbog Mbog : Bon mon amour pour l’écriture nait d’une publication sur le groupe Facebook Kerel et kongossa. Et, les retours pour la plupart Positifs des internautes m’ont poussé à créer une page Facebook LES HISTOIRES AJMM (Albert Junior Mbog Mbog) dans laquelle j’ai décidé de mieux m’exprimer.
Laura Dave Média : Au moment où vous décidez de créer votre page Les Histoires d’AJMM, est-ce que vous aviez déjà une idée préconçue des sujets ?
AJMM : Dans le groupe KK, les publications étaient très dispersées et j’avais envie d’être un peu plus ordonné, d’avoir une tribune où l’on retrouvera mes oeuvres avec une manière un peu plus professionnelle et limpide. Mon idée était de poursuivre avec ce que j’ai commencé sur KK mais de manière plus propres.
LDM : Aujourd’hui vous avez tout de même une petite notoriété avec près de 166.000 abonnés, comme quoi vous êtes là preuve que les camerounais ont quand même un intérêt pour la lecture ?
AJMM : Il y’a des jeunes qui aiment la lecture contrairement à ce que beaucoup pensent, les jeunes lisent. Maintenant pour mon cas, avec les 166.000 abonnés, la plupart quand ils ouvrent une page, ils se renseignent sur ce qu’elle vend et quand ils découvrent qu’il s’agit de chroniques bien faites, ils s’abonnent automatiquement.
LDM : Les sujets que vous abordez dans vos chroniques sont très souvent taxés de spiritualistes, de sorcellerie, de mystérieus pourquoi ce choix ?
AJMM : Parce que c’est ce que j’aime, j’aime tous ce qui a trait au mystique.
Et particulièrement parce que j’ai voulu sortir du lot. Les gens sont habitués aux sujets qui traitent de l’amour et j’en passe mais, je voulais ce qui allait encore plus attiré de la curiosité et ça marche super bien.
LDM : Parlez du mystique n’a t’il pas un impact sur votre personne ?
AJMM : Oui ça arrive mais bon, après chacun sait qui il l’est. Tu peux penser que je suis sorcier, ça ne me dérange pas. Du moment où je sais qui je suis çava !
Dernièrement quelqu’un m’a dit que je suis dans la loge, j’ai juste répondu non.
On peut être victime de sorcellerie sans s’en rendre compte, c’est pas bizarre d’en parler, c’est un sujet comme les autres…
LDM : Parlons de l’inspiration pour vos chroniques. Elles vous vient d’où, du vécu ou de l’imagination ?
AJMM : Un peu de vécu et une grande imagination. Je ne me limite pas au vécu, je pousse ma réflexion un peu plus loin pour apporter un plus à mes chroniques.
LDM : Voici 3 titres de vos chroniques et vous nous dites le message principale de chacun.
1- Mbeng par tous les moyens.
AJMM : C’est l’une de mes réussites, j’ai écris cette chronique en 2019 dans laquelle je parle du parcours de l’homme battant »Bozayeur » qui, décide de manière illégale de prendre la route pour l’occident en passant par le désert croyant que de l’autre côté est meilleur qu’ici.
Dans la chronique ils étaient 5 ou 4 et deux sont morts au désert et l’un d’entre eux décidé de revenir faire sa vie au pays. c’est une façon de dire qu’on peut réussir partout.
2- Le fantôme de ma femme
AJMM : C’est la meilleure.
Quand tu fais un sondage sur la page, elle est la plus appréciée. Dans celle ci je met en exergue la foie, j’évoque l’histoire d’un Monsieur qui voulait un enfant, il a consulté des marabouts et sa femme décède sur un lit d’hôpital mais l’enfant nait. Elle se met à le hantée et pour recourir à cette situation, le Monsieur gravit des échelons dans la secte au point de se retrouver à aimer le sang, les meurtres…
3- La Mort est une femme.
AJMM : Cette chronique qui a fait beaucoup de Buzz et dans cette chronique je m’inspire de l’histoire des influenceuses, vendeuses de rêve au moment où l’affaire porty-porta faisait le Buzz sur la toile.
LDM : Au regard de vos chroniques peut-on vous considérez pour une Éducateur ?
AJMM : Je ne sais pas !
Mais je préviens beaucoup, je crois en Dieu et la morale de mes chroniques est de CROIRE EN DIEU.
LDM : Ce que vous transmettez aux lecteurs n’est pas la résultante de votre passé ?
AJMM : Non du tout, c’est une simple imagination.
LDM : Vous faites parti des victimes collatérales de la crise dans le Noso.
AJMM : Oui Oui, ça c’était mon tout dernier club à Buea et j’avais décidé de sortir du cadre ou j’étais connu pour être quelque part ou je passerai inaperçu entre guillemets. De ce côté j’étais déjà le seul francophone mais, après j’ai su m’adapter en quelques mois. Je n’avais pas vraiment de remord après qu’on nous ait renvoyer à la suite de cette crise. Se renvoi à tout de même contribué à ce que je découvre une réelle passion pour l’écriture.
LDM : Est-ce qu’il y’a de forte chance qu’on vous retrouves dans le football les prochains mois?
AJMM : Non, c’est mort depuis (Rire).
Même le deux zéro je n’arrive plus à vraiment aller jouer. L’écriture m’a contraint d’abandonner le football, en un an ça m’a apporté plus que le football. Je fais des entrées financières, contrat publication qui me permettaient de vivre.
LDM : Depuis 5 août 2022, vous avez sorti »Envoutee », votre tout premier Ouvrage. Albert junior Mbog Mbog est envoûté par qui ?
AJMM : Le nom Envoûtée n’est pas de moi, il est de Félix de la maison d’édition Umuntu.
On est tous envoûtés par des esprits et cette histoire retrace la vie de deux frères jumeaux dont l’un va être envoûté…
LDM : En tant que jeune écrivain quelles sont les difficultés que vous avez rencontré ?
AJMM : Beaucoup plus financières et surtout au niveau de la correction qui n’était pas évidente. J’ai corrigé ce livre 4 fois et je suis même tombé malade donc c’était pas évident pour un premier livre.
C’est l’occasion pour moi de dire merci à toutes l’équipe qui a travaillé dans ce projet.
LDM : Quel est le message primordial de ce chef d’œuvre ?
AJMM : La foie, comme je dis toujours la foie c’est ce que je met beaucoup plus en avant dans mes productions.
LDM : Comment se procurer l’ouvrage ?
AJMM : Le livre à 150 pages et est disponible dans tous les points de ventes Terrific Coffee Douala et Yaoundé au prix unique de 5000 frs CFA pour les autres villes contactez les numéros 699746555 et 695073489.
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LDM : Merci Albert junior Mbog Mbog d’avoir répondu à notre invitation.
AJMM : C’est moi qui vous remercie.
Propos recueillis par Serge Bonny