Entre Carine Atezambong et le sport, il y’a toujours eu une histoire d’amour. En effet, elle en est passionnée depuis le collège où elle pratiquait déjà le karaté et prenait même part aux compétitions internationales. Après obtention de son baccalauréat, elle s’inscrit à l’université et intègre le club de handball, puis celui du judo et s’y consacre pendant cinq ans avant de rejoindre l’équipe nationale.
En 2008, elle réussit le concours de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) de Yaoundé, qui forme les entraineurs et professeurs sportifs. Une nouvelle porte s’ouvre avec des changements mal accueillis par notre lionne né en 1984 et originaire de Dschang Cameroun. Elle est contrainte de se convertir au football car l’école n’offre pas de formation pour les arbitres. Toutefois, elle réalise son rêve l’année d’après en s’inscrivant à la Ligue Départementale. Ici elle en sort arbitre nationale du championnat féminin, non pas sans difficultés après six mois de stage.
Audacieuse et battante, elle se donne pour challenge en 2012 d’arbitrer les matchs d’hommes, ce qui est assez rare pour les femmes. Elle réussit avec brio ses tests (adaptés au physique des hommes) et intègre la ligue 2 masculine en 2014, elle réalise l‘exploit d’être l’unique femme à arbitrer les matchs d’hommes de la ligue 1 du Championnat National de Football camerounais. Double promotion car la même année, la FIFA (Fédération Internationale du Football Association) la désigne comme arbitre internationale. Dès lors, elle n’a cessé de faire ses preuves sur le plan national et international. A titre de rappel, Carine Atezambong a arbitré les Jeux Africains à Brazzaville en 2015, les matchs de la CAN féminine en 2016 au Cameroun et les rencontres du Championnat National messieurs pour la saison 2020/2021 aux côté de Alioum Sidi et Elvis Noupué.
Aujourd’hui enseignante à l’INJS et professeur certifié d’éducation physique et sportive au lycée de Nkolbisson à Yaoundé, elle a été présélectionné parmi les officielles de la coupe du monde Australie-Nouvelle Zélande 2023. Le chemin n’est pas facile mais la lionne n’est pas prête à rentrer dans sa tanière d’aussitôt.
Lafleur MBOUGNIA ( Stagiaire )