Dans un classement publié le 10 octobre dernier par le Palais de Tokyo, un musée d’art moderne en France et le plus grand Centre d’art contemporain d’Europe depuis sa réhabilitation en 2012, la plasticienne camerounaise figure parmi les 100 femmes people les plus en vue du microcosme de la culture en France.
Une reconnaissance méritée pour la native de Yaoundé, qui a plus d’une corde à son arc.

De Yaoundé au toit du monde
Née le 7 janvier 1967 dans la capitale du Cameroun, Pascale Obolo est issue d’une famille de sept enfants. Sa mère est infirmière et son père tour à tour directeur d’école, puis journaliste. Cette deuxième profession de son père, en raison probablement de ses postures « politiques incorretes » dans le contexte de chape de plomb de l’époque, l’a contraint à l’exil en France où il s’installe avec toute sa famille. Pascale arrive donc en France à l’âge de 6ans et grandit à Villeneuve-Saint-Georges et Alfortville, deux communes situées respectivement dans le Val-de-Marne et dans le sud-est de Paris.
Comme plusieurs jeunes de son âge à cette époque, elle se laisse entraîner par le mouvement Hip-hop alors en vogue dans les rues Françaises. Après son premier groupe appelé Dutch Force System, elle intègre un second dénommé Ladie’s Night . Ce dernier est le tout premier groupe de rap féminin en France.

Après ses études à l’université Paris 8 où elle découvre le cinéma africain, Pascale Obolo s’intéresse également aux mouvements artistiques, à travers la lecture du magazine »Revue noire » .
En 1998,elle réalise son premier film documentaire intitulé »Xuluv Bët the creator » qui a fortement meublé l’actualité en France . Celui-ci sera suivi d’une série de films faisant la fierté de l’Afrique en général et du Cameroun en particulier.

A 56ans, l’artiste occupe une place de choix dans l’univers culturel français. Ceci en raison des multiples casquettes qu’elle arbore, notamment celles d’artiste plasticienne, productrice, commissaire d’exposition, réalisatrice, fondatrice et rédactrice en chef de la revue d’art contemporain africain dénommée AFRIKADAA.

À coup sûr, c’est cette multidimensionnalité qui lui a valu la reconnaissance citée supra et mise en vitrine ici par votre magazine Laura Dave Media: celle d’être dans le Top 100 des femmes de culture en France.
Célestin Lieugop