Écrire sur des légendes ou encore des célébrités n’est pas étrange pour les camerounais mais, produire des oeuvres cinématographiques sur l’histoire ou encore le parcours d’icônes de divers domaines reste embryonnaire dans le contexte camerounais malgré son histoire et ses profils très adulés à l’extérieur de nos frontières.
Les producteurs de films camerounais dans le but de conquérir l’international et d’apporter une touche particulière dans leurs projets, sont de plus en plus tournés vers le label Made In Cameroon. Que se soit les choix des sites, les noms d’acteurs, les costumiers tout y passe pour rendre le Cameroun appétissant dans la soupe du cinéma Africain. C’est dans ce sillage que certains acteurs du 7eme arts parmis lesquelles Clayde Edou, Salem Kedy et plus encore Patrick Epapè ont décidé dans leurs œuvres d’étaler le parcours lumineux de quelques icônes du terroir.
Clayde Edou âgé de 44 ans, est aujourd’hui un célèbre réalisateur connu pour son film d’animation Minga et la cuillère cassée sorti en 2017 et produit par le studio Cledley Productions. Le génie derrière ce projet a récemment présenté son tout premier Biopic KANKAN en hommage à l’humoriste Dieudonné Afana Ebogo plus connu sous le nom de Jean Miché Kankan. Kankan The Movie sera d’ailleurs présenté officiellement aux cinéphiles camerounais le 21 octobre 2022.
Quittons le Stand Up, pour les stades de football et de ce côté il y’a une large palette d’acteurs à mettre en avant, c’est le cas de la légende vivante du football Samuel Eto’o, Actuel président de la Fecafoot qui est également honoré par le réalisateur Salem Kedy, dernière le Biopic Le Petit SAM, le rêve d’un enfant. Autour du récit du parcours lumineux de ce lion indomptable des acteurs clé du cinéma camerounais tels que Lucie Memba, Ayuck Gareth, Isaac Ibdi, Alain Tenzon, Jeovani Ndjatchou sont également de la partie.
Au delà de ces deux profils, l’on devrait se souvenir du martyr Rudolf Duala Manga Bell pendu le 8 Août 1884 par le gouvernement allemand. Tet’Ekombo comme l’ont surnommé les natifs Sawa a lui également une œuvre qui retrace ses derniers jours sur terre. Intitulée TET’EKOMBO, le père de la patrie, le film est parut en 2019 grâce au réalisateur et enseignant des Métiers du Cinéma et de la Télévision Patrick Epapè.
De telles initiatives sont à saluer au regard du manque de transmission de l’histoire de notre nation qui perdure et pire encore toutes ces œuvres pourraient être battues en brèche par les télénovelas qui prennent le pouvoir dans nos vies.
Serge Bonny